Pour la dernière saison de Kobe Bryant en NBA, on aura eu droit aux hommages des adversaires et coéquipiers, aux conseils du « Black Mamba » pour les talents prometteurs qui croisent sa route, et aux petites anecdotes le concernant. Cette fois-ci dans le rôle du conteur, Matt Barnes, défenseur attitré de Kobe à la fin des années 2000 avant de le rejoindre aux Lakers. À son arrivée à Los Angeles, ce n’est pas le niveau de jeu de son meilleur ennemi jusque-là qui le marque, mais sa propension à griffonner des systèmes de jeux.
« Quand j’ai signé aux Lakers, alors qu’on voyageait à l’étranger, je l’ai vu tout seul en train de dessiner sur un bout de papier, sans savoir ce qu’il faisait » se souvient Barnes pour le LA Times. « Il remuait, se prenait la tête à deux mains, et je suis allé le voir et il avait une quarantaine de petits terrains dessinés sur sa feuille. Il cherchait des solutions en cas de prises à deux ou à trois sur lui, pour trouver des partenaires ouverts ».
Barnes, qui passera deux saisons à Hollywood avec Bryant, comprend alors la passion du jeu de son coéquipier qui tourne presque à l’obsession.
« C’était l’une des premières fois où je voyais à quel point il était concerné et préoccupé par le jeu ».
Selon lui, c’est cette passion du basket qui fait que les deux hommes se sont bien entendus malgré leur passif houleux. Une passion et un immense respect.
« Je n’ai jamais eu la chance de jouer contre Michael Jordan » conclut-il, « et pour mon époque Kobe a été le meilleur joueur de ma génération et il manquera énormément ».
Des mots qui contrastent avec les face-à-face qu’ont connus les deux hommes, au cours desquels Barnes tentait toujours de faire perdre ses nerfs à son adversaire. Le meilleur exemple étant ce duel en 2009 qui avait vu Kobe résister au piège psychologique tendu par son défenseur préféré. Cette rivalité étant néanmoins, comme il le précise aujourd’hui, empreinte de beaucoup de respect.
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