Les Spurs maîtres du Texas à Houston

Pour conclure son road trip de huit matches, San Antonio a d’abord broyé les Rockets avant de lâcher un peu de lest puis de terminer le boulot par Kawhi Leonard (27 pts) et LaMarcus Aldridge (26 pts, 16 rbds). Avec ce succès (94-104), les Spurs deviennent la 7e équipe la plus rapide de l’histoire à atteindre 50 victoires. Cette barre-là, Houston ne l’atteindra pas cette saison et devra s’arracher pour avoir le droit d’accéder au premier tour des playoffs.

Le poncif footballistique « ne pas s’emballer » est malheureusement tout aussi populaire dans les vestiaires NBA. Après leur succès à Rip City, scellé dans un 4e quart-temps haut de gamme, les Texans avaient à cœur de calmer les ardeurs des journalistes en annonçant un match référence qui pouvait relancer leur saison. La raison de cette prudence ? Les Spurs débarquaient au Toyota Center deux jours plus tard. Samedi, vers 19h45 heure locale, les champions 2014 confirmaient les craintes. La claque a fait très mal.

San Antonio fait l’écart

Limité à 31 pts en première mi-temps dont 11 dans le premier quart-temps, Houston s’est fait ridiculiser pendant sept minutes dans le troisième quart-temps. Avec moins de 30% aux shoots, une pénurie de lancers et une extinction de tirs primés, les Rockets étaient démunis. Sans arme. La défense des Spurs était trop intelligente pour leur basket bien trop prévisible.

À cinq minutes du 4e QT et +31 au panneau d’affichage, San Antonio sifflotait. La démonstration de supériorité était insolente. Elle a au moins eu le mérite de vexer les Rockets, jamais aussi bons cette saison que lorsqu’ils sont à la ramasse et peuvent dégainer sans réfléchir, avec l’insouciance de la cause déjà perdue. Après avoir scoré les 8 points suivants, les hôtes concluaient le quart-temps avec 19 pts de débours. L’écart redescendait à -13 en début de 4e QT.

Du Hack-a-Dwight pour calmer les Rockets

Après que San Antonio ait repris ses aises, James Harden (27 pts mais 10/25 et 5 BP) puis Jason Terry (15 pts), encore une fois très bon remettaient de l’ambiance au Toyota Center : -11 avec 4 minutes à jouer. Mais Gregg Popovich raffole Hack-a-Dwight. Dès qu’il peut le ressortir, il ne se gène pas et l’occasion était trop belle. Les ratés du pivot puis deux paniers d’Aldridge et Kawhi scellaient la 5e victoire consécutive du dauphin des Warriors.

En s’inclinant, Houston permet aux Warriors de devenir la première équipe de l’histoire à se qualifier aussi tôt pour les playoffs, depuis les immenses Celtics de 85-86. La soirée a également été historique pour Tim Duncan, qui après avoir passé Karl Malone à la 6e place dans la liste des meilleurs rebondeurs de l’histoire, devient le 5e joueur à 3 000 contres en carrière.

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