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Damian Lillard – C.J McCollum, le boxeur et le serpent

NBA: Preseason-Portland Trail Blazers at Los Angeles LakersMême s’ils ont craqué en fin de match, cette nuit, face à Houston, les Blazers sont la grosse surprise de cette saison. Après les départs de LaMarcus Aldridge, Wesley Matthews, Nicolas Batum et Robin Lopez, personne ne voyait Damian Lillard et sa bande lutter pour les playoffs à ce point de la saison.

Mais avec 11 victoires sur les 13 derniers matchs et des fessées infligées à Cleveland ou Golden State, Portland (30 victoires – 28 défaites) est plus que jamais en course autour d’un duo Damian Lillard – C.J McCollum incandescent.

Des principes de jeu qui n’ont pas changé

Pourtant, Terry Stotts assure qu’il n’a pas tellement modifié sa philosophie de jeu par rapport à l’an passé. Même si l’équipe ne peut plus s’appuyer sur les décalages engendrés par les prises à deux sur LaMarcus Aldridge, ou l’altruisme de Nicolas Batum, l’entraîneur assure qu’il a conservé 80% de ses systèmes avec ce nouveau groupe.

« Ce que je crois, c’est qu’offensivement et défensivement, il vous faut une philosophie de base », explique-t-il dans un article de Sports Illustrated. « On peut construire autour de ça et l’adapter en fonction des joueurs mais je ne crois pas qu’on doive faire des changements majeurs, parce que beaucoup de bons joueurs peuvent évoluer dans différents systèmes ».

Avec les arrivées d’Al-Farouq Aminu, Mason Plumlee, Gerald Henderson, Ed Davis, Moe Harkless ou encore Noah Vonleh, les Blazers ont recruté jeune et dynamique. Le manque d’expérience et l’absence d’un vrai intimidateur pèsent souvent en défense (l’équipe est 19e dans l’exercice avec 106.8 points encaissés pour 100 possessions) mais le groupe compense par une attaque aussi efficace que l’an passé (107.9 points marqués sur 100 possessions, contre 108.2) !

Grâce à cette armée de « role players » qui a très rapidement adhéré aux principes de leur coach, Portland propose ainsi une attaque collective, adroite de loin (36% de réussite, 7e de la ligue) et très agressive au rebond offensif puisqu’elle récupère 26.7% de ses tirs, soit la troisième meilleure marque de NBA dans le domaine.

Mais bien sûr, c’est le tandem Damian Lillard – C.J McCollum qui porte ce groupe.

« Quand vous avez deux gars qui marquent 45 points à eux deux [46.2 points désormais], c’est forcément votre priorité », confirme ainsi Terry Stotts.

Damian Lillard, le boxeur

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Même si le coach assure que 80% des systèmes sont restés identiques, les tendances des joueurs ont forcément évolué avec tant de départs. Alors qu’il tournait beaucoup autour de la ligne à trois points l’an passé pour profiter des décalages suite au travail poste bas de LaMarcus Aldridge, Damian Lillard s’est fait beaucoup plus « axial » cette saison.

Comme on le voit sur la répartition de ses tirs, le meneur revient quasiment systématiquement au centre.

À trois points ou à deux points, il lui en faut en effet peu pour dégainer.

Lorsqu’il ne porte pas la balle, Damian Lillard commence d’ailleurs souvent les actions dans le corner, avant de remonter au centre en prenant des écrans, lui donnant souvent un peu d’avance pour pouvoir ensuite attaquer la défense. Le principe est très utilisé, et les Hornets l’ont également systématisé dans leurs schémas de jeu cette saison.

Très à l’aise lorsqu’il est dans l’axe du panier pour ce qui est de l’adresse extérieure, ou en tête de raquette, Damian Lillard adore également attaquer le cercle de face. Après un écran pour se retrouver face à l’intérieur.

Ou même simplement lorsqu’il voit une brèche derrière son défenseur.

Mais alors, si le snobé du dernier All-Star Game aime tellement l’axe du terrain, et s’il y prend la majeure partie de ses shoots, pourquoi les adversaires ne tentent-ils pas plus souvent d’ICER son pick-and-roll, c’est-à-dire de l’orienter vers les côtés ? En fait, comme les Warriors, les Blazers ont développé différentes solutions face aux défenses sur le pick-and-roll. Et lorsque l’adversaire tente de pousser Damian Lillard sur le côté, celui-ci coupe l’écran.

« La défense veut arrêter le dribble de Damian ou le mien, sur le pick-and-roll », confirme C.J McCollum. « En tant qu’arrière, il faut savoir quand court-circuiter une sortie agressive, amener le grand à l’extérieur et servir notre intérieur ou trouver un troisième joueur ».

Car comme Stephen Curry avec Draymond Green, Damian Lillard n’hésite jamais à servir Mason Plumlee lors des trappes agressives sur lui. Certes, l’ancien Net n’a pas les talents de créateur de l’ailier fort des Warriors, mais il est assez à l’aise et malin pour trouver un coéquipier démarqué lorsqu’il peut profiter du décalage.

D’ailleurs, Portland se sert de son sens de la passe pour piéger les défenseurs qui anticipent trop l’habituelle remontée de Damian Lillard vers le centre du terrain.

« En septembre, quand nous l’avons récupéré, nous avons vite remarqué qu’il pouvait travailler ses capacités de créateur, de passeur et de dribbleur pour un intérieur », explique Terry Stotts. « Il adore ça. Je pensais, et tout le monde le pensait en septembre, que c’était quelque chose qu’il n’avait jamais vraiment envisagé ».

C’est en tout cas quelque chose qui sert désormais beaucoup les Blazers pour éviter de se faire piéger par une défense. Du côté de Portland, les principes offensifs sont ainsi d’occuper le plus d’espace possible en multipliant les mouvements et les écrans pour forcer toute l’équipe adverse à être active. En attendant qu’une brèche s’ouvre.

Et il n’y a rien de mieux que le système « Weave » pour illustrer cela.

Face à Golden State, on peut ainsi voir un bon nombre de courses croisées qui finissent par étirer suffisamment la défense des Warriors pour que Damian Lillard puisse attaquer l’axe, comme il aime si bien le faire.

« Ils court-circuitent les écrans d’une façon différente », continue Terry Stotts au sujet de Damian Lillard et C.J McCollum. « Damian les fait éclater, C.J les esquive ».

C.J McCollum, le serpent

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Car si les pénétrations de son camarade ressemblent à des coups de poing au plexus de la défense, celles de C.J McCollum sont plutôt des crochets. Davantage dans le changement de rythme et la feinte, l’ancien de Lehigh adore attaquer les défenses dans la diagonale. Sans doute parce que ça lui offre plus de temps et d’espace pour faire la différence.

Comme son camarade, il aime également beaucoup les tirs en tête de raquette.

À tel point qu’il les prend même en contre-attaque…

Avec Damian Lillard et C.J McCollum, les Blazers possèdent ainsi deux des cinq joueurs qui marquent le plus de points sur les shoots en sortie de dribble. L’arrière est ainsi troisième (derrière Stephen Curry et Chris Paul) avec 9.1 points inscrits par match dans ce type de situation, tandis que le meneur est cinquième (Kevin Durant s’intercalant) avec 8.3 points par rencontre. De quoi envisager l’avenir avec sérénité, surtout lorsqu’on connait l’importance actuelle de cette menace.

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