Patience et solidarité, les deux clés du succès de Portland

Sur le papier, les chiffres impressionnent : 8 victoires sur les 10 derniers matches à domicile, 8 succès sur les 9 derniers matches et 12 sur les 15 rencontres disputées depuis mi-janvier. Ce bilan de prétendant au titre est celui des Blazers, qui malgré leur cure de jouvence contrainte après le départ de quatre titulaires, occupent la 7e place à l’Ouest.

Avec l’un des effectifs les plus jeunes de la ligue et aucun véritable vétéran dans sa rotation, Rip City dégage aujourd’hui une sérénité collective qui en impose. Pour les premiers intéressés, les joueurs, cette réussite est peut-être précoce mais pas inattendue. Et encore moins surprenante.

« Depuis le premier jour nous tirons dans le même sens, nous bossons dur et ensemble. Si nous en sommes là c’est parce que nous sommes solidaires », estime Damian Lillard.

Proclamé franchise player par le front office cet été après les au-revoir de LaMarcus Aldridge, le meneur assume son rôle sur le parquet. Avec 24.3 pts et 7.3 passes par match, l’agent 0 de l’Oregon est le seul joueur NBA à être dans le top 6 de ces deux catégories statistiques. Sur le mois de février, il affiche même des moyennes de MVP (25.2 pts, 9.4 passes) et a atteint la barre des 30 pts à 13 reprises depuis le lever de rideau face aux Pelicans, fin octobre.

La blessure de Damian Lillard comme déclic ?

Après 7 défaites consécutives en novembre, Terry Stotts a su trouver les solutions pour ne pas sombrer presque définitivement avec la blessure de Lillard, absent les sept joutes suivantes. Introduit meneur par intérim, C.J McCollum (20.4 pts) a pris le relais, obligeant Al-Farouq Aminu et Gerald Henderson à prendre plus de volume en attaque.

« Nous avons construit notre propre tombe en début de saison en perdant beaucoup de matches dans les dernières minutes, » rappelle Lillard à AP. « Mais nous avons continué de garder le cap et de travailler, sans paniquer ».

Terry Stotts avance lui une autre explication : « Depuis le début, l’objectif n’est pas de gagner un nombre de matches précis mais de faire les playoffs. Nous ne nous sommes jamais écartés de ce but. »

Pour l’atteindre, le staff technique de Portland s’en est donné les moyens en montrant une éthique de travail forcément inspirante pour les joueurs. Damian Lillard confirme.

« C’est difficile d’avoir la même énergie et d’être sur le pont tous les jours, mais les coaches le font. Ils te prennent en face à face pour te dire les choses, préparent des vidéos, les montrent en expliquant. Ils arrivent tôt à la salle et nous envoient shooter tôt. Ils font aussi preuve d’une énorme patience. »

La patience n’étant jamais la première qualité de la jeunesse, c’est du staff que sont venues la stabilité et la confiance. À méditer pour certaines franchises trop… impatientes.