Jabari Parker ne veut rien forcer

Il l’assure avec la voix basse du contrarié taiseux, « il ne faut rien y voir d’autre qu’une réponse à un échange que je venais d’avoir avec les gars du banc. »

Pourtant, après un dunk esthétique claqué en transition en fin de troisième quart-temps, Jabari Parker a souri. Pendant dix secondes. Il a même presque rigolé. Le signe d’un plaisir sincère à redevenir le joueur qu’il était censé être dès la saison passée, avant une blessure maudite qui l’a laissé sur le carreau après 25 matches ?

« Mais évidemment que je prends du plaisir à être sur les parquets », rétorque l’ailier des Bucks. « Après ce que j’ai vécu, je suis content de ma saison. Je n’avais pas de calendrier précis ni d’étapes prédéfinies dans un processus calibré, je préfère être plus spontané et pragmatique. »

Plutôt bon sur les dix derniers matches de Milwaukee, Jabari Parker s’est fait rappeler à ses lacunes par la défense des Blazers. Quand il se retrouve même incapable de jouer CJ McCollum dos au panier, laissant partir l’arrière de Rip City au drive après un contre inattendu, l’ex-star de Duke comprend que le chemin vers les sommets sera long.

« Je suis en train de trouver ma place dans un effectif où les gars ont moins de repères avec moi. La clé pour nous, en ce moment, c’est de s’aider et de se concentrer sur le collectif. Dans ce contexte, je dois moi jouer juste et ne pas forcer. »

Dans le collectif homogène et sans gros scoreur construit par Jason Kidd, le numéro 2 de la draft 2014 ne va pas soigner ses stats. C’est plutôt rare et appréciable.

Propos recueillis à Portland

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