Ménager Stephen Curry contre son gré, l’autre mission de Luke Walton

Luke Walton a bien connu les réactions de Kobe Bryant face à la douleur.

« Il ne voulait jamais sortir et savait encore rendre l’équipe meilleure quand il n’était pas à 100%. Il fallait attendre qu’il prenne un tir de la main gauche car son épaule droite ne pouvait plus bouger pour qu’il accepte de sortir », en rigole encore le coach des Warriors.

Confronté à la boulimie de minutes de Stephen Curry, l’ancien subalterne des Lakers devenu le patron par intérim du champion NBA, compare son meneur à son ancien coéquipier. « Dans leur envie de tout le temps jouer, ce sont les mêmes », assure-t-il.

Est-ce la raison pour laquelle le MVP et revenu sur le parquet en sortie de temps mort alors qu’il venait de revenir en boitant, en fin de troisième quart-temps ?

« Si le staff médical ne me dit pas qu’il est incapable de jouer, je lui laisse la décision. Je dois faire confiance à ce que me disent les spécialistes, s’ils m’assurent par contre que Steph ne peut pas jouer, je prends alors la décision pour lui », poursuit Walton.

Apparemment, maintenir Curry sur le banc, voire dans les vestiaires, n’est pas si simple..

« Il y eu une discussion entre les deux lors du temps-mort, c’était un peu animé mais Luke fait confiance aux joueurs », confie Klay Thompson, qui comme Draymond Green – « quand on a su que c’était la même blessure que la précédente c’était un soulagement » – est rassuré par l’état de santé de leur leader.

« Je sais que tout va bien aller car Steph est un dur au mal. S’il doit prendre encore du repos, qu’il le fasse car la priorité pour chacun de nous est d’être en forme. »

Une heure après la 33e victoire de son équipe et un quatrième quart-temps passé dans le vestiaire, le franchise player concède qu’un mois de repos serait nécessaire pour évacuer toute gêne mais il n’est pas inquiet.

« Mais je ne vais pas m’arrêter autant de temps et il va falloir continuer les traitements et espérer que ça passe avec le temps. Quand je suis sur le parquet je n’y pense absolument pas. Je ne me dis pas que je risque d’aggraver la blessure car pour que ça arrive il en faudrait plus que ce qui m’est arrivé ce soir. »

L’auto-proclamé meilleur joueur du monde sera-t-il en tenue au Moda Center après un jour de repos passé sur Los Angeles ? S’il ne tenait qu’à lui, oui : « Car je suis quand même capable de jouer sans mettre le frein à main ».

Propos recueillis à Los Angeles