Petits défauts et mauvaises habitudes des Warriors

Petits défauts et vieilles habitudes des Warriors La victoire cache souvent les petites imperfections. Quand elle devient routinière, ces erreurs sont encore plus dures à changer. Et quand vous passez deux semaines sur la route sans véritable entrainement, elles s’installent comme de vieilles habitudes.

« Je pense qu’avec la série maintenant derrière nous, nous pouvons à nouveau nous concentrer sur des choses plus simples et de plus petits détails » confirmait Luke Walton lundi à l’entraînement. « Bien sûr, on ne veut jamais voir une telle série prendre fin parce que c’était vraiment sympa. Mais d’un autre côté, il y a une petite partie de moi qui sait que nous allons pouvoir mieux travailler et progresser désormais que la série est terminée. »

Malgré leurs 24 victoires consécutives et le monde entier à leur pied, les Warriors ont été rappelés à l’ordre samedi sur le parquet de Milwaukee. Les imperfections qui avaient commencé à s’installer avant même le début de leur road trip ont fini par les rattraper. Retour sur quelques détails sur lesquels ils peuvent encore s’améliorer.

Balles perdues et sautes de concentration

La saison dernière, le talon d’Achille offensif de cette équipe se situait déjà dans ce domaine. Au sein d’un système de jeu qui laisse une place importante à la créativité, il parait normal d’enregistrer un certain déchet. Contrairement à l’exercice 2015 où les Warriors découvraient le cadre offensif de Steve Kerr, cette saison la raison principale semble venir de leur marge de manoeuvre. Dans 23 de leur 25 premiers matchs, les Warriors ont compté au moins dix points d’avance. Et alors que leur attaque domine statistiquement la NBA, (1er aux points, pourcentage de réussite, passes décisives, efficacité offensive et points en contre-attaque) trois chiffres font tache : 25e, soit leur classement au nombre de ballons perdus par match. 28e, soit leur place au classement des points encaissés suite à leurs balles perdues. 29e, soit leur classement aux points encaissés sur contre attaque.

Dans pratiquement tous leurs matchs, il est devenu normal de les voir lâcher mentalement une fois que leur avance dépasse la barre des 10 points. Passes mollassonnes, pieds sur les lignes de touche, les exemples sont nombreux et incroyablement frustrants. Les Warriors ont malgré tout le meilleur ratio passes décisives/balles perdues de toute la ligue. Si la balle, en temps normal, bouge bien, depuis quelques matchs, les champions 2015 semblent s’en remettre beaucoup trop à Stephen Curry. Leur attaque en devient ainsi plus facile à défendre malgré toute la magie du MVP.

Défense et rebond défensif

Meilleure défense NBA la saison dernière, les Warriors peinent à revenir à leur niveau. Leur performance offensive est néanmoins souvent suffisante pour éclipser leurs errements défensifs. Que ce soit à Phoenix (116 points encaissés à 49%), à Indiana (123 points encaissés à 44%), à Boston (119 points encaissés à 43%) ou à Milwaukee (108 points encaissés à 49%), la défense n’était pas au niveau auquel on l’attendait. Pourtant cinquième à l’efficacité défensive, il faut là encore se pencher sur des détails pour comprendre les carences défensives de Golden State.

Si les Dubs limitent leurs adversaires à un très bon 42.8% aux tirs, ils oublient de terminer le boulot et de protéger le rebond défensif. Ils se placent à la 23e position en termes de rebonds offensifs laissés à l’adversaire et laissent ainsi des secondes chances faciles à exploiter. Si ils arrivent à limiter les rebonds offensifs et à contenir les occasions évoqués plus haut sur balles perdues et contre attaques, leur défense peut faire jeu égal avec celle de San Antonio.

« Personne ne nous arrête »

De retour sur le pont cette nuit face aux Suns, on peut s’attendre à voir une équipe de Golden State totalement régénérée tant physiquement que mentalement. Après deux jours d’entrainement, leurs rigueurs offensive et défensive devraient trancher par rapport à la fin de leur road trip. Malgré des bonnes prestations défensives de quelques challengers, ces 25 premiers matchs nous ont offert un constat très clair sur les champions en titre : le principal adversaire qui peut faire déjouer cette équipe, c’est elle même. C’est d’ailleurs ce que laissait entendre Klay Thompson au soir de cette défaite face aux Bucks.