Malgré un titre de MVP, deux finales, un titre de champion et de MVP de la finale depuis 3 ans, Kobe Bryant n’a pas oublié ses deux séries perdues contre Phoenix en 2006 et 2007. Plus particulièrement le cruel scénario de 2006 avec une avance de 3-1 gaspillée pour finalement s’incliner au septième match.
Alors quand un journaliste lui demande si les retrouvailles avec les Suns seront spéciales pour lui, l’arrière californien fronce les sourcils et lui répond :
« A votre avis ? Vous le savez déjà ».
Il faut dire que ces affrontements symbolisent quelques peu la situation du Bryant de cette époque : il est le meilleur attaquant de la ligue mais beaucoup trop seul pour vaincre un collectif.
Les saisons 2006 et 2007 constituent les meilleures de Bryant en termes de points. Double meilleur marqueur de la ligue et auteur de performances venues d’ailleurs, Kobe était sur une autre planète en attaque mais les Lakers étaient l’équipe d’un seul homme et les résultats n’étaient finalement pas si folichons que ça (45 victoires en 2006 puis 42 en 2007).
En 2006, Kobe sort d’une saison historique ponctuée d’une moyenne de 35.4 pts/m avec une pointe irréelle à 81 pts en janvier. Le premier tour démarre bien et suite à un double exploit de sa star les Lakers mènent 3-1. Mais malgré ses 50 pts au match 6, les Suns s’imposent 4-3 au bout d’un match 7 sans suspense (121-90).
L’année suivante, rebelote mais cette fois les Suns sont beaucoup trop forts et il faut 45 pts de Kobe pour remporter le match 3. Ce sera le seul, et Los Angeles s’incline 4-1 par une moyenne de 10 pts d’écart.
Cette double déception, Bryant ne l’a jamais digéré. Cet été-là, il menace de partir si l’équipe ne s’améliore pas. On parle même de lui du côté de Chicago dans un blockbuster deal.
Finalement, ses dirigeants parviennent à le calmer, et en février 2008, il lui offre un beau cadeau de 7 pieds : Pau Gasol. L’Espagnol arrive de Memphis pour une poignée de cacahuètes et la suite est connue.
Depuis ce trade, les Lakers sont allés à chaque fois en finale NBA. Ils ont même gagné la dernière en date.
Kobe ne boude plus, et vient même de prolonger pour 83.5 millions de dollars. Mais pour que tou soit parfait, il aimerait bien éliminer de sa mémoire ces revers de 2006 et 2007.