Sans Chris Paul et rapidement privés de JJ Redick, les Clippers s’inclinent (91-103) logiquement face aux Pacers d’un toujours aussi grand Paul George (31 pts, 10 rbds). La défense intérieure d’Indiana, symbolisée par la grosse performance d’Ian Mahinmi (14 pts, 7 rbds, 4 contres), a étouffé la paire Griffin-Jordan. Maladroit (38%), L.A. est privé d’un 4e succès de rang malgré Lance Stephenson (19 pts). Les Pacers eux enchaînent avec une 6e victoire de suite.
Lance Stephenson motivé face à ses anciens coéquipiers
Après 72 heures sans jouer, Indiana allait-il attaquer le match rouillé ou les cannes en feu ? Cinq minutes de jeu et la réponse s’impose en un chiffre : +9. Comme l’écart creusé par des Pacers fringants et opportunistes. Déjà privé de Chris Paul, Doc Rivers perd JJ Redick d’emblée et revient en arrière d’une dizaine de jours. En quête d’identité collective et d’une alchimie dans leur rotation, les Clippers n’avaient pas besoin de ça face au dauphin de l’Est, gonflé de confiance par sa série de cinq victoires consécutives.
L.A met six minutes pour entrer dans son match pendant que les Pacers pâtissent d’une certaine George-dépendance. En mettant Lavoy Allen dans le cinq, Frank Vogel prive DeAndre Jordan de pick-and-roll et alley-oop. Le pivot angeleno reste à la pause sur sa nullité de l’avant-veille aux lancers (1/6), mais Allen ne fait pas mieux en attaque. Avec 38% de réussite à la mi-temps, Indiana peut remercier son agressivité (14 lancers tentés et 12 réussis) et son assisse défensive.
La volonté collective des hôtes (14 passes sur 17 paniers) ne les prémunit pas d’un 42% de réussite et heureusement que pour épauler Blake Griffin (13 pts), « Born Ready » se rappelle au bon souvenir de ses anciens coéquipiers. Lance Stephenson est primordial en première période avec ses 12 pts et 3 passes. Sur un lay-up au buzzer de Wesley Johnson, les Clippers attaquent la seconde période en tête mais sans matelas confortable (50-47). Les trois tirs consécutifs ratés d’emblée par les Pacers laissent présager d’un retour de break pernicieux mais le coup de pompe sera angeleno. Un beau trou noir, comme le Doc les déteste.
Le contre de Mahinmi, tout un symbole
En dix minutes, les Clippers sont contenus à trois paniers et 9 points. Mais comme face aux Lakers dimanche soir, Indiana est incapable de capitaliser sur la maladresse de son adversaire et laisse filer une avance de 7 pts. Peu inspirés en attaque, les Pacers engrangent sur la ligne de réparation (9 pts dans le 3e quart-temps) et doivent attendre un tir primé au buzzer de CJ Miles (10 pts) pour reprendre 3 pts d’avance. Lance Stephenson, Josh Smith et Pablo Prigioni ont fait du bien aux co-locataires du Staples Center quand ils étaient dans le dur. Alors que Griffin vendange aux lancers (7/14), le banc angeleno (57 pts !) conforte son coach sur sa capacité à assurer les soirées sans des cadres.
Muets pendant quatre minutes en début de quatrième quart, les Clippers prennent un bouillon énorme dont ils ne se remettront jamais, malgré un coup de chaud de Jamal Crawford. Au 14-1 encaissé – signé George et Stuckey – L.A répond par un 9-2 grâce à son shooteur de 35 piges mais Indiana tient sa proie. Un contre d’école de Ian Mahinmi sur Griffin quand les Clippers revenaient à -6 symbolise la défense intérieure des visiteurs. Elle a limité DJ à 2 pts et 0/4 et Griffin à 6/18 et 3 rbds. Toujours aussi précieux, Jordan Hill (13 pts, 8 rbds) a lui aussi fait mal aux Californiens. Sans ses deux arrières titulaires, L.A avait besoin de ses intérieurs, ils ont été étouffés.
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