Pour Ricky Rubio, Kevin Garnett a métamorphosé les Wolves

Blessé à la cheville, Ricky Rubio est absent depuis deux rencontres pour Minnesota. Au total, il a déjà manqué 6 matchs cette saison et cela ne fait pas les affaires des Wolves, définitivement dépendants de lui. En sa présence, Minnesota affiche un bilan de 7 victoires et 4 défaites. Sans lui, une seule victoire pour cinq revers. Depuis son arrivée dans la ligue, Ricky Rubio a toujours été un facteur déterminant pour son équipe. Ainsi, Minnesota présente un bilan de 93 victoires pour 120 défaites en sa présence, 28 victoires et 88 défaites en son absence. S’il n’est pas du genre à tirer la couverture vers lui, il explique à Minnpost.com pourquoi sa contribution est un plus pour son équipe.

« Je pense apporter quelque chose d’unique. » affirme t-il. « En ce qui concerne le leadership, selon moi c’est inhérent au poste de meneur. Quand un meneur est altruiste et pense avant tout à l’équipe et la victoire, cela se répercute chez les autres joueurs. C’est mon style de jeu. Je viens d’une équipe victorieuse en Europe et je sais ce qu’il faut faire pour gagner des matchs et des titres et j’ai faim de victoires. Quand je vais dormir après une victoire, je suis heureux, quelle que soit ma contribution sur le terrain. Si nous avons perdu, qu’importe ce que j’ai fait individuellement, je suis triste. « 

« Nous avons un vétéran à chaque poste »

Malgré l’inconstance de l’équipe, explicable par l’absence récurrente du meneur et la jeunesse du groupe, l’international espagnol confie que les Wolves ne cessent de progresser. Selon lui, l’état d’esprit a vraiment changé depuis la saison dernière et il crédite cette évolution au retour de Kevin Garnett.

« Notre cohésion progresse chaque jour et cela ne s’arrête jamais. À chaque entraînement, on apprend quelque chose de nouveau de ses coéquipiers » estime l’Espagnol. « Pour certains joueurs, cela prend moins de temps. Avec Kevin Garnett, par exemple, j’ai la sensation que nous sommes sur la même longueur d’ondes. Il a changé la culture du jeu ici. C’est un gars qui a 40 ans, 20 ans dans la ligue, et vient deux heures avant l’entraînement pour faire du travail supplémentaire. Maintenant, tout le monde le fait aussi. Si vous êtes chez vous en train de prendre votre petit déjeuner et vous pensez à Kevin déjà en route pour l’entraînement, vous vous sentez mal. Vous vous dites que vous devriez être à l’entraînement aussi. Ce sont des petits détails qui changent une équipe normale en une équipe qui gagne. « 

Outre Kevin Garnett, Minnesota a également fait l’acquisition d’Andre Miller et Tayshaun Prince, respectivement âgés de 39 et 35 ans. Pour Minnesota, la présence de ces vétérans est une plus-value indéniable pour le développement des jeunes talents, tels que Ricky Rubio, Zach LaVine, Andrew Wiggins ou Karl-Anthony Towns.

« Andre est un peu un leader à ma façon : il ne parle pas tant que ça mais il montre l’exemple. Il vous dit quoi faire grâce à son expérience. C’est la même chose pour Tayshaun. Nous avons donc trois vétérans, un pour chaque poste, à même d’apprendre aux jeunes et moi. J’apprends énormément d’eux. Cela fait cinq ans que je suis dans cette ligue mais je joue depuis bien plus longtemps et pourtant, je partage et j’apprends beaucoup d’eux, chaque jour. »

Avec un bilan de 8 victoires et 9 défaites, Minnesota colle de près à Phoenix, huitième de la conférence Ouest. L’équipe a déjà montré de belles qualités, notamment en défense où elle est 14e de la ligue avec 103.4 points encaissés sur 100 possessions, quand elle était dernière l’an passé avec 112.2 pts concédés sur 100 possessions. La saison dernière, les Wolves avaient attendu le 28 janvier pour glaner leur huitième victoire. Les chiffres ne trompent pas : il y a du mieux à Minneapolis et si leur meneur parvient enfin à rester en bonne santé, ce pourrait bien être l’équipe surprise de cette année.