Boston poursuit son début de saison en dents de C’s

Laminés hier soir par le Magic, qui leur a notamment pris 17 rebonds offensifs sur le nez, les Celtics n’arrivent toujours pas à enchaîner les résultats.

Trop de rotations ?

La jeune troupe de Brad Stevens est certes privée de Marcus Smart mais, face à Orlando, Boston a tout simplement été mangé dans l’intensité, dans la volonté, dans l’état d’esprit.

« Le plus frustrant, c’est quand a bien joué vendredi soir et on voulait venir ici pour construire sur cette dynamique avant un road trip compliqué. Mais on n’a rien fait » regrette Jae Crowder.

Pris à la gorge par la défense agressive du Magic, les Celtics ont peiné de bout en bout. Ils ont été dominés outrageusement aux rebonds (54-34) et ont été incapables de rentrer leurs tirs à trois points (5/27). Dans ces conditions, difficiles de rivaliser…

« La constance, c’est un état d’esprit. » ajoute Avery Bradley sur ESPN. « On ne peut pas l’enseigner. Il faut se l’imposer parce qu’on ne rentrera pas toujours nos tirs ou on n’aura pas tout le temps la capacité de faire les stops défensifs. Mais si on donne 100% chaque soir, on aura forcément de bons résultats. On ne doit pas laisser notre attaque prendre le dessus sur notre défense. C’est ce qui nous arrive souvent, et c’est là qu’on perd les matchs. »

Trop tendres et surtout trop inconstants, les Celtics tiennent pour le moment, à un bilan positif (9 victoires pour 8 défaites) grâce à leur profondeur de banc et la richesse de leur effectif… mais ces deux avantages sont également deux soucis à gérer.

« La rotation peut être l’un de nos problèmes » avise Isaiah Thomas. « Mais on doit trouver des solutions. On doit jouer chaque soir de la même façon, avec la même intensité, peu importe si les tirs rentrent ou pas. »

Des joueurs en manque de repères

Sans trop de repères, les joueurs sont effectivement moins productifs. Le même scénario s’est déroulé à Sacramento et puis le coach a rassuré ses troupes en redéfinissant les rôles de chacun. Et la machine est repartie…

Il ne faudrait rien de moins dans le Massachusetts pour remobiliser les troupes celtes. Quitte à faire des malheureux, la hiérarchie doit être restaurée pour le bien du groupe.

« Nous n’avons pas encore construit notre identité. Le coaching staff non plus. » renchérit Crowder. « Nous n’avons pas de rotations bien établies. Beaucoup de gars ne savent pas s’ils vont jouer, et quand ils vont jouer. Ça complique les choses pour tout le monde. On doit trouver les solutions collectivement. On doit décider qui on veut être. Ça fait un mois déjà et on ne le sait pas. »

Il n’est pas encore temps de tirer la sonnette d’alarme puisque c’est réservé aux cas d’extrême urgence. Néanmoins, Brad Stevens et les Celtics ont encore beaucoup de pain sur la planche pour développer une alchimie collective. Boston n’a jamais remporté plus de trois matchs d’affilée et a au contraire tendance à en lâcher beaucoup en déplacement.

Or, les Celtics ont encore quatre matchs périlleux à gérer « on the road », avec la suite du périple floridien face au Heat de Miami dès ce soir, avant de poursuivre leur tournée dans le Sud des Etats-Unis à Sacramento, San Antonio et la Nouvelle Orléans. Un test grandeur nature donc…