A 30 ans (déjà !), Andrea Bargnani tente de relancer sa carrière cette saison chez les Brooklyn Nets. L’intérieur italien a connu un mois de novembre difficile mais son niveau de jeu va en s’améliorant, à l’image de celui de son équipe. Avec 6.3 points et 1.9 rebond, son impact reste limité mais l’italien reste très positif sur les chances de son équipe. Nous l’avons rencontré à Cleveland.
Andrea, comment expliquez-vous les résultats plutôt décevants des Nets depuis le début de la saison ?
Nous avons connu un départ très difficile avec un calendrier qui ne nous a pas avantagés, avec déjà onze déplacements (dont San Antonio, Golden State, Cleveland ou encore Oklahoma City) en seize matchs. Ce n’est pas le début de saison idéal, c’est évident, mais nous savons que nous sommes capables de faire beaucoup mieux. Nous devons travailler et progresser tout au long de la saison et nous restons confiants pour la suite du championnat. Nous avons une marge de progression intéressante.
Les playoffs restent l’objectif annoncé de l’équipe ?
Oui bien sûr, une saison NBA, c’est très long. Nous sommes conscients des efforts à fournir si nous voulons revenir sur le gros du peloton mais nous croyons pleinement en nos chances. On fera les comptes à la fin.
Quels sont les secteurs sur lesquels vous devez tout particulièrement progresser ?
Que ce soit en défense ou dans nos schémas de jeu en attaque, il y a beaucoup de progrès à faire. On a laissé filer plusieurs matchs que l’on aurait dû gagner. Nous avons ce qu’il faut pour rivaliser avec les meilleurs.
« Porzingis possède un talent fou »
Vous êtes passés de Manhattan à Brooklyn. Avez-vous une préférence ?
New York est une métropole gigantesque et ces deux quartiers sont des villes dans la ville. Pour moi, ça ne change pas grand chose quand je me promène dans la rue. C’est une ville très internationale, peu importe où l’on se trouve. Les fans sont vraiment passionnés à Brooklyn et j’aime beaucoup l’atmosphère du Barclays Center. Manhattan est très touristique, Brooklyn l’est un peu moins et on y rencontre les vrais new yorkais et pas que des gens de passage. J’aime New York dans son ensemble et sa diversité.
Kristaps Porzingis est la dernière sensation venue d’Europe à débarquer en NBA. Quelles sont vos impressions à son sujet ?
Je ne le connaissais pas avant son arrivée chez les Knicks. C’est un jeune joueur très prometteur et qui possède un talent fou. Il possède une technique rare pour un joueur de sa taille et peut s’écarter et shooter, ce qui fait de lui un cauchemar pour les défenses adverses. Il a tous les atouts pour devenir un joueur majeur en NBA. Il débute et doit devenir plus constant dans ses performances mais c’est un futur grand.
Justement, Porzingis est comme vous un « seven footer » capable de shooter à 3-points. Quel impact ont eu les Européens dans la transformation du jeu vers le « small ball » que l’on voit chaque jour un peu plus en NBA ?
Je ne pense pas que ce soient juste les Européens mais les joueurs internationaux dans leur ensemble qui ont contribué à changer le jeu en NBA. On voit de plus en plus d’équipes jouer avec quatre extérieurs et un pivot ou bien un poste 4 ou 5 capable de shooter à 3-points et de créer des espaces dans la raquette. C’est toute la philosophie du basket qui a été remise à plat et la façon de se positionner sur le terrain. Pour ma part, j’ai toujours été un shooteur et ce changement n’a pas vraiment eu d’impact sur mon style de jeu mais il faut faire attention à ne pas tout miser sur le shoot et maintenir un équilibre entre jeu intérieur et jeu en périphérie.
L’Italie s’est qualifié pour le tournoi de qualification pré-olympique. Un objectif pour vous ?
Assurément. Je suis très excité à l’idée de disputer ce tournoi et ce sera fun d’affronter des équipes venues du monde entier. On attend le tirage au sort avec impatience pour connaître nos adversaires mais ce sera quoi qu’il arrive très difficile de se qualifier parce qu’il y a de très bonnes équipes sur tous les continents. Les Jeux olympiques ont toujours été un rêve pour moi et c’est la dernière chance pour se qualifier avant quatre ans. Mais je n’y pense pas encore vraiment. La saison NBA vient juste de commencer et l’on fera le point en tant voulu.
Propos recueillis à Cleveland.