Avant cette saison, Amar’e Stoudemire avait manqué 256 matchs au cours de ses treize campagnes disputées en carrière, la faute à un physique fragile sur lequel il s’était pourtant appuyé lors de ses jeunes années, pour dominer les raquettes. Avant d’arriver au Heat cet été, l’intérieur s’était donc fait une raison : ses plus belles années sont derrière lui.
Alors qu’il vient de fêter ses 33 ans, il n’a disputé que deux matchs cette saison. Économisé jusqu’ici par Erik Spoelstra, le n°1 de la draft 2002 a pu fouler le terrain la nuit dernière face aux Kings. En seulement 8 minutes de jeu, il a montré qu’il fallait toujours compter sur lui, une fois sur le terrain.
Auteur de 10 points durant ce laps de temps, il a permis à son équipe de reprendre l’avantage.
« C’était superbe, » appréciait son entraîneur à l’issue de la rencontre. « Pour les gars du banc, il se comporte comme un meneur. »
« Quand on ne joue pas, il faut s’entraîner encore plus dur »
Même si son temps de jeu a beaucoup diminué ces dernières saisons, Amar’e Stoudemire n’a jamais été habitué à ce rôle de roue de secours. Néanmoins, malgré son statut d’antan, l’ex-acolyte de Steve Nash à Phoenix ne rechigne pas à jouer les coéquipiers modèles, bien que cela lui demande un travail conséquent pour rester en bonne condition.
« J’ai compris qu’il y aurait des moments où l’équipe aurait besoin de moi selon les contextes, c’est pourquoi je travaille aussi dur pour rester prêt, » confie t-il au Miami Herald. « Juste pour des moments comme celui-ci. Lorsqu’on est franchise player, on ne cesse de progresser car le basket est amusant, on veut toujours jouer, on travaille sans cesse et on apprécie le faire. C’est facile. Quand on joue, on reste forcément en forme. Quand on est dans ma position actuelle, il faut se mettre à la place du coach et s’entraîner encore plus dur pour rester en forme lorsqu’on ne joue pas. »
Comme Shawn Marion à Cleveland l’an passé, Vince Carter à Memphis ou Jason Terry à Houston cette saison, Amar’e Stoudemire est donc devenu ce vétéran utilisé avec parcimonie, quand l’effectif est décimé ou l’expérience nécessaire. Comme beaucoup de ses homologues cette année, ce rôle est synonyme d’une carrière à son crépuscule. Et cela, le joueur l’a accepté depuis bien longtemps.
« Mon corps a fait en sorte que j’accepte ce rôle et ce défi, » conclut-il.