Depuis son arrivée à San Antonio, LaMarcus Aldridge rencontre des difficultés d’adaptation au schéma des Spurs mais l’ancien Blazer n’est pas le seul dans ce cas puisque David West joue encore lui aussi parfois à contretemps. L’ex-Pacer compense par son intelligence de jeu et sa faculté de création, et comme Boris Diaw, il incarne un autre point de fixation intérieur à même de diriger le jeu.
Manu Ginobili : « C’est un meilleur passeur que je ne l’imaginais »
« Évidemment, nous savions que c’était un bon passeur mais j’ai réalisé qu’il était encore meilleur que je ne le pensais, » relate Manu Ginobili au San Antonio Express-News. « C’est un passeur en première intention. Il cherche les ouvertures, les joueurs qui coupent. Il peut évidemment marquer mais il a envie de passer. »
Avec 4.3 passes par match rapporté sur 36 minutes, l’ailier-fort est ainsi le cinquième passeur de l’équipe derrière Tony Parker. Selon NBA.com, 9.2% de ses passes sont décisives, soit le troisième ratio de l’équipe derrière Boris Diaw et Manu Ginobili. Pour le banc des Spurs, sa présence facilite le mouvement du ballon. Pour Patrick Mills, c’est d’ailleurs le signe que ses difficultés des premiers matchs s’estompent peu à peu.
« Ce n’est pas seulement un bon passeur, il commence aussi à comprendre les mouvements des joueurs autour, » explique l’Australien. « Le fait de savoir où les gars coupent et de mieux les comprendre, c’est ce qui le rend encore meilleur. »
L’attaque des Spurs plus efficace avec lui
Offensivement, les statistiques donnent raison aux coéquipiers de David West. Lorsqu’il est sur le terrain, San Antonio score plus, avec un pourcentage plus élevé et un collectif globalement plus altruiste.
Cette intelligence de jeu n’est évidemment pas nouvelle : lors de ses deux dernières années à Indiana, il était déjà dans le top 10 des meilleurs ailiers-fort passeurs, selon HoopsStats. Interrogé à ce sujet, le principal intéressé n’en fait pas grand cas, preuve d’une démarche naturelle.
« J’essaie juste de bouger la balle, trouver le bon gars, la bonne action. Cela a toujours été la base du basketball : trouver le gars et la position de tir disponibles. Ce n’est pas sorcier. »