Interview Nicolas Batum : « On peut surprendre du monde cette année »

La présaison est bel et bien finie, la saison régulière peut commencer !

Pour Nicolas Batum, c’est une petite révolution de palais puisqu’il a non seulement quitté l’Oregon où il résidait depuis sept ans mais il va également obtenir un nouveau rôle au sein de l’équipe des Hornets. 

Première option offensive… pour créer du jeu !

« Ça fait un mois que je suis arrivé, c’est un nouveau départ pour moi dans une nouvelle ville, une nouvelle équipe avec un nouveau rôle. C’est assez excitant. Je me sens bien physiquement, prêt à relever ce challenge. Je suis impatient de commencer. »

Propulsé première ou deuxième option offensive chez les Hornets, l’écart semble assez important pour Batum qui évoluait l’an passé dans l’ombre de deux All Stars (LaMarcus Aldridge et Damian Lillard), plus Wes Matthews voire Robin Lopez. Ce nouveau costume taillé par coach Clifford n’est-il ainsi pas trop large aux entournures pour Batum ?

« On en a bien parlé avec le coach et on est bien d’accord là-dessus : être la première ou deuxième option en attaque, ça ne veut pas dire prendre 25 tirs par match ! En fait, je vais avoir beaucoup le ballon pour créer du jeu pour mes coéquipiers. Kemba [Walker] et Al [Jefferson] me donnent beaucoup le ballon en attaque pour que je crée du jeu. Je vais être une première option offensive dans ce sens-là, pour faire vivre la balle et la partager avec mes coéquipiers. Je vais utiliser ma polyvalence pour peser dans tous les secteurs du jeu. »

En pleine forme après une présaison à 13 points, 6 rebonds et 3 passes de moyenne, Batman voit d’un bon oeil la dynamique actuelle de Charlotte qui a tout de même remporté sept de ces huits matchs « amicaux ». Mais, en bon vétéran, l’ailier bronzé cet été à l’EuroBasket n’est pas dupe non plus.

« Les sept victoires en présaison, franchement, on s’en fiche » rappelle-t-il dans ce point presse organisé pour les médias français. « La présaison nous a surtout servi à apprendre à nous connaître. On a huit nouveaux joueurs, ça fait quasiment la moitié de l’effectif. On a fait de bons entraînements, avec un très bon niveau. Ce qui est important, c’est qu’on arrive sur cette saison dans de bonnes conditions. On a une bonne année à faire avec cette équipe. »

« Al Jefferson a regardé des vidéos de LaMarcus Aldridge »

Mentionnant que l’effectif des Hornets regorge de joueurs revanchards (les Jeremy Lin et Lamb, PJ Hairston, Aaron Harrison), Nico Batum a surtout souligné la belle entente qui règne au sein de l’équipe des Hornets. Malgré une intersaison chargée, les frelons ont parfaitement réussi à intégrer leurs nouveaux membres, en bonne intelligence somme toute.

« Je m’entends très bien avec tout le monde. Je m’entends très bien avec Kemba. Sur le dernier match contre Detroit, j’étais avec Jeremy Lin à l’arrière et ça s’est très bien passé aussi. Avec Spencer Hawes, aussi. Avec Cody Zeller aussi. Avec Al Jefferson, aussi. En fait, Jefferson a beaucoup fait de vidéos sur [LaMarcus] Aldridge pour voir ce que je faisais avec lui et j’ai pu donc retrouver quelques automatismes. Non, mon intégration se passe vraiment très bien. On a une équipe très intelligente et c’est pour ça que je pense qu’on peut surprendre du monde. Comme je le disais avec un des dirigeants, je pense qu’on aura très rarement le même meilleur marqueur d’un soir sur l’autre. Ça tourne bien. »

Rapidement passé à autre chose, notamment au gré d’un voyage en Asie pour les NBA Global Games, Batum n’en a pas pour autant oublié son maillot bleu et ses copains de l’Equipe de France. Au contraire, il a souvent été en contact avec son capitaine chez les Bleus, Boris Diaw, qui a joué au guide touristique après son propre passage en Caroline du Nord.

« J’ai eu pas mal de conseils de Boris. Avec le camp d’entraînement, je n’ai pas encore eu beaucoup le temps de visiter mais la ville est très sympa. Ça bouge bien. Hier soir, j’ai eu la chance d’assister à mon premier match NFL entre les Eagles et les Panthers. On y était avec toute l’équipe. C’est bien différent de Portland mais c’est très agréable, ne serait-ce qu’au niveau du climat. Je n’étais pas en short et T-shirt en octobre à Portland, ça c’est sûr ! »

A l’aise dans un collectif qui semble bien vivre ensemble, avec un rôle de premier plan, Nicolas Batum a réuni toutes les conditions pour réaliser une grosse saison. Avec un contrat à négocier l’été prochain (lors de l’explosion du salary cap), l’ailier tricolore a tout à gagner !