Pour leur vice-président, les Lakers pourront jouer le titre dans un an…

Cette saison, les Lakers présentent un visage plus séduisant que l’an passé à la même époque. Alliage de vétérans (Roy Hibbert, Brandon Bass, Lou Williams, Nick Young), de jeunes (Jordan Clarkson, Julius Randle, Ryan Kelly), d’une superstar revancharde (Kobe Bryant) et de rookies prometteurs (D’Angelo Russell, Marcelinho Huertas), l’effectif attise la curiosité.

Néanmoins, cette campagne risque d’être compliquée, d’autant que cette attractivité nouvelle n’enlève pas les nombreuses inconnues. Mais pour Jim Buss, co-propriétaire et vice-président de la franchise, les Lakers sont sur la bonne voie.

« Si on regarde cinq ans en arrière, on voit que nous avons eu quelques opportunités, » rappelle-t-il à USA Today. « Nous avons eu le deuxième choix de la draft. À cause des blessures, nous avons eu Julius Randle avec le septième choix l’an passé, et si on regarde en arrière, on peut dire que notre chance n’a pas mis longtemps à arriver. Nous l’avons déjà eue mais cela n’a pas encore porté ses fruits. Je pense que nous avons fait de l’excellent boulot. Nous sommes dans une situation d’enfer. Pas une bonne situation, une situation d’enfer ! On a pris le bon virage. Je ne sais pas si vous l’appréciez à sa juste valeur mais, selon moi, quand on part dans le mauvais sens et que l’on peut finalement s’échapper de cette route pour prendre la bonne, c’est énorme. »

« D’Angelo Russell pourrait bien devenir un joueur unique »

Si l’emballement du dirigeant peut sembler démesuré, il se justifie néanmoins par les nombreuses critiques à son égard depuis la mort de son père. Opposé à un retour de Phil Jackson, responsable des venues de Mike Brown et Mike D’Antoni, du transfert de Steve Nash contre quatre choix de draft (deux premiers tours, deux seconds), Jim Buss traîne quelques casseroles et ces deux dernières saisons l’ont ébranlé, au point d’être régulièrement critiqué par de nombreux proches du club, tels que Magic Johnson ou encore l’actuel président des Knicks et conjoint de… Jeanie Buss.

La pression sur les épaules de Jim Buss est réelle, d’autant qu’il a promis de démissionner si son équipe continuait de végéter d’ici à 2017. Dans ces conditions, son opération de communication du jour se comprend à bien des égards.

« J’ai fait part de cet ultimatum car je voulais que les gens connaissent mon planning » explique-t-il. « Je ne veux pas rester ici si je ne peux pas inverser la situation. D’ailleurs, ce n’est pas inverser la situation, c’est simplement la progression normale des équipes en NBA. Nous sommes en avance sur notre calendrier, et donc tout va bien. Nous avons passé un cap, exactement comme nous l’avions planifié. Il n’y a plus qu’à obtenir un free agent l’été prochain et je pense que nous pourrons jouer le titre. »

Chaque été depuis trois ans, les Lakers visent en effet la free agency sans grand succès. Cette fois, il pourrait en être autrement car la franchise pourrait avoir jusqu’à 66 millions de dollars à dépenser. Si l’équipe progresse cette saison, elle pourrait attirer des joueurs de plus gros calibres l’an prochain.

Pour Los Angeles, ce serait sans doute une manière de lancer pour de bon un nouveau cycle, comme la franchise l’a souvent fait par le passé.

« Nous avons déjà reconstruit auparavant. Nous sommes passés par quoi ? 10 ans sans gagner un titre ? Sedale Threatt dans les années 90, Smush Parker et Chris Mihm plus récemment… Il faut faire avec, jusqu’à ce que vous puissiez faire le bon choix. Je pense que nous avons peut-être fait le bon avec D’Angelo Russell. Il pourrait bien devenir unique. Et s’il l’est… Quelqu’un d’unique voudra jouer avec lui et les autres dominos tomberont. Donc oui, je suis très confiant. »