Tony Parker : « C’est clair que je n’ai pas été bon, lors du match le plus important »

Tony Parker ne devait pas participer à la conférence de presse des Bleus. Finalement, le meneur s’est bien présenté devant les journalistes, dans l’hôtel de l’équipe de France. Les traits tirés après un match raté et une nuit à cogiter.

« Je n’ai pas dormi, je me suis couché à 5/6 heures du matin. Je n’arrivais pas à comprendre ce qui m’arrivait », explique-t-il. « Après, il faut vite basculer. Miami, en 2013, c’était la plus grosse défaite de ma carrière mais après, il fallait vite basculer avec l’équipe de France et, cette année-là, on est champion d’Europe. Là, il faut essayer d’obtenir une médaille de bronze ».

Où situe-t-il cette défaite par rapport à celles qu’il a déjà connues avec l’équipe de France ?

« C’est vraiment cruel ce qui s’est passé hier, en menant tout le match et de pas réussir à terminer, c’est dur à avaler. C’est au niveau de la défaite contre la Grèce mais pas autant que Miami parce que là, c’était une finale. Dans une carrière, il y a des hauts et des bas. On avait tous un rêve et on voulait être champion à domicile ».

« Je peux utiliser ça pour prendre une revanche aux Jeux olympiques »

À titre personnel, Tony Parker a clairement raté son Euro. Avec 11.9 points à 35.4% de moyenne et 2.3 balles perdues par match, le joueur de San Antonio n’était pas au niveau de ses standards habituels. Sans trouver d’explication rationnelle.

« C’est clair que je n’ai pas été bon, lors du match le plus important. Faut pas se cacher. J’ai été très déçu de ma performance. Je me suis peut-être mis trop de pression sur cette compétition. J’essaye de comprendre ce qui est arrivé. Je n’ai jamais été dans un bon rythme. Au premier tour, on essayait de me reposer, les matchs couperets sont arrivés et je n’ai pas été bon, je n’ai pas été adroit. Je voulais tellement bien faire, je voulais tellement réussir cet Euro à domicile que je me suis peut-être mis trop de pression et que je n’ai pas réussi à me relâcher pour jouer comme d’habitude. C’est la seule raison que je peux trouver. Pourtant, j’ai eu de la pression toute ma carrière. C’était une compétition vraiment bizarre pour moi parce qu’en tant que compétiteur, je me suis préparé comme jamais. Après un match comme ça, on se demande ce qu’on a fait aux Dieux du basket ».

Mais pas question de penser à une retraite internationale. « TP » veut se servir de l’exemple de Pau Gasol pour rebondir et aller chercher les Jeux olympiques de Rio, même s’il faudra passer par un tournoi pré-olympique qui démarrera en juillet 2016 et qui s’annonce particulièrement relevé et compliqué.

« On a une grosse saison à venir avec les Spurs, il faut aller chercher les JO. C’est là où on verra la capacité des champions à revenir. Pour prendre l’exemple sur Pau Gasol, je sais qu’il était très déçu de sa performance l’an passé, il n’avait pas été bon. Cette année, il revient fort. Je peux utiliser ça l’année prochaine pour essayer de se qualifier pour les JO et prendre une revanche aux Jeux olympiques ».

Crédit photo : FIBA / Propos recueillis à Lille