Adversaire de l’Espagne en quart de finale de l’Eurobasket (18h30 sur Canal+ Sport), la Grèce fait partie avec la France et la Serbie des trois formations encore invaincues dans ce tournoi. Considérés comme des outsiders en début de compétition, les partenaires de Giannis Antetokounmpo avancent masqués dans cette compétition. Mais ils n’en sont pas moins efficaces et très dangereux.
Une équipe complète
Avec 65.7 points encaissés par match, la défense est la deuxième plus performante de l’Euro, derrière celle de la France. Mais réduire cette formation à sa capacité à défendre et à détruire l’attaque adverse serait réducteur. Avec la 7e attaque (77 pts par match) et le 2e total à la passe (22 de moyenne), l’équipe de Fotis Katsikaris est plus complète qu’elle n’y paraît.
« La Grèce joue bien, elle est très équilibrée, très talentueuse », constate Pau Gasol sur le site de l’Eurobasket.
Aucun joueur ne dépasse les 24 minutes de temps de jeu et les 12 points de moyenne. Le meilleur marqueur de l’équipe, Kosta Koufos, ne pointe qu’à 11 pts par rencontre. Sur tous les postes, le danger peut venir de partout, avec l’expérimenté et talentueux Spanoulis comme chef d’orchestre.
Une image d’outsider parfaite pour avancer
Les Grecs ne sont plus les ogres du passé, capables de dominer les Etats-Unis comme au Mondial 2006. Avant de défaire la Roja à l’Eurobasket 2013, ils avaient ainsi perdu leur six derniers duels. Mais l’Espagne est sur une pente savonneuse avec une élimination en demi-finale à l’Euro 2013, puis en quart-de-finale au Mondial 2014. Dans cet Euro, elle a connu un démarrage poussif (deux défaites lors des trois premiers matches), et la Grèce a toutes ses chances.
« On savait qu’on aurait un gros poisson dans cette partie de tableau. On a l’équipe et le caractère et on croit en nos chances », explique le coach Fotis Katsikaris.
En termes d’expérience et de résultats depuis 10 ans, voire de talent, les Espagnols sont les favoris naturels de la rencontre. Une situation idéale pour les Grecs à qui le statut d’outsider sied à merveille.
Pourtant, leur défense est calibrée pour gêner les attaquants espagnols, notamment dans l’impact physique. L’attaque est millimétrée, et avec un Giannis Antetokounmpo qui sort de deux gros matches (10.5 points, 10.5 rebonds en 24 min), la Grèce a tous les éléments pour créer la surprise.
« Etre bon ne suffira pas pour battre cette équipe » prévient déjà Sergio Scariolo.
Au regard du jeu pratiqué et de la dynamique de deux équipes, serait-ce vraiment une surprise de voir l’Espagne tomber face à une équipe invaincue et qui pratique un très bon basket ?