Après son match sans point face à Israël, Tony Parker a enchaîné avec une nouvelle performance offensive très moyenne face à la Turquie (5 points à 2/8 aux tirs). En conférence de presse, ce matin, le meneur des Bleus a surtout montré sa satisfaction par rapport au niveau de jeu affiché par ses coéquipiers.
« C’est très bon signe. Mieux l’équipe joue, mieux c’est pour moi. Après, c’est à moi de savoir m’effacer et de laisser mes coéquipiers jouer. Ça a toujours été la balance pour moi, en équipe de France ou avec les Spurs, de ne pas forcer quand l’équipe joue bien. En plus, les défenses sont concentrées sur moi. Sur les trois premières actions, ils font prises à deux et Nando De Colo se retrouve tout seul à trois points. Du coup, je ne vais pas forcer ».
Alors que la jeune génération se montre et fait de plus en plus souvent la différence, Tony Parker assure que ses performances individuelles ne l’inquiètent pas du tout.
« L’équipe de France gagne, c’est ça le plus important. Ce n’est pas que je joue bien ou que je mette 20 points. Joffrey et Nando, ce sont eux les joueurs en forme en ce moment et il faut continuer à jouer sur eux. Et puis s’ils ont un coup de moins bien, ça reviendra peut-être sur moi, sur Boris ou sur Nicolas. En tant que meneur de jeu, ça serait une grosse erreur de vouloir forcer et je n’ai pas essayé de le faire hier. Evan Fournier, qui n’était pas très bien depuis le début de la compétition, a fait un gros match et c’est ça une équipe. Tout le monde aura son moment. Une compétition, c’est long et il y a encore trois matchs à gagner ».
« Je ne suis pas là à essayer de marquer 30 points par match »
Comme à San Antonio, où il a déjà annoncé être prêt à s’effacer pour faire briller Kawhi Leonard, Tony Parker assure qu’il n’a aucun problème à laisser s’exprimer la nouvelle génération tricolore. Quitte à moins attirer les projecteurs.
« J’avais déjà commencé à San Antonio avec Kawhi Leonard et Danny Green qui ont pris de l’ampleur dans l’équipe. J’ai eu beaucoup de discussions avec Pop [Gregg Popovich] pour savoir comment m’effacer quand mes coéquipiers jouent bien. Je savais que ce moment allait aussi arriver en équipe de France. C’était obligé, ça fait 15 ans que je suis là. À un moment donné, il faut savoir passer le relais et j’ai toujours dit que je serai prêt à ne pas être égoïste ».
Pas de souci, donc ?
« Il n’y a pas à s’inquiéter, tout va bien pour moi. Tout ce qui m’intéresse, c’est que l’équipe gagne. Je l’ai toujours dit, c’est mon dernier Euro. Je prends beaucoup de plaisir, ce n’est que du bonus et je ne suis pas là à essayer de marquer 30 points par match. Je veux juste qu’on gagne l’Euro. De toute façon, je suis déjà meilleur marqueur de l’Histoire ».
Crédit photo : FIBA