« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé », écrivait de Lamartine dans « L’Isolement ». Chez les Blazers, ce sont quatre titulaires de la saison passée qui manqueront à l’appel : LaMarcus Aldridge, Nicolas Batum, Wesley Matthews et Robin Lopez. Lucide sur le désir de partir de l’ailier-fort All-Star, la franchise a ainsi commencé à remanier l’effectif, en commençant par envoyer Nicolas Batum aux Hornets contre Gerald Henderson et Noah Vonleh. Depuis, l’équipe prend peu à peu forme, avec un visage plus jeune, moins talentueux certes mais tout autant affamé. À la tête de cette nouvelle escouade, Terry Stotts doit tout recommencer. Néanmoins, l’entraîneur n’a aucune rancoeur.
« LaMarcus a mérité d’être free-agent »
« Je suis vraiment fier de ces deux dernières années, et je pense que tout ceux qui y ont contribué devraient l’être également. » explique Terry Stotts au Boston Globe. « C’est la NBA et des situations comme celles-ci arrivent. LaMarcus est parti et les autres gars ont eu d’autres opportunités. Je savais que ce serait une décision serrée, que cela n’allait pas être facile pour lui et ça l’a été jusqu’à la dernière minute. Je respecte son choix, c’était difficile. Personnellement, je le remercie pour ces trois années passées avec lui. Il a mérité le droit d’être free-agent et il va sans aucun doute nous manquer. Mais nous allons de l’avant. »
Même si Portland a beaucoup perdu, la franchise n’a pas perdu de temps avec des renforts de substitution de bon acabit : outre Vonleh et Henderson, Mason Plumlee, Ed Davis et Al-Farouq Aminu viennent renforcer la frontline, Moe Harkless arrive à l’aile et les jeunes Phil Pressey et Cliff Alexander tenteront leur chance. Devant cet effectif presque intégralement renouvelé, Terry Stotts se montre très enthousiaste.
« Quand je suis arrivé il y a trois ans, nous étions quelque part dans une situation de reconstruction, je regarde notre effectif et ils vont jouer dur, apprendre et progresser. C’est ça le coaching : enseigner et regarder ses joueurs progresser. »
À Portland, la franchise a déjà tourné la page. Ce sera sans doute plus difficile pour les fans, mais les fondations sont saines. Il faudra sans doute du temps pour retrouver le succès, mais les Blazers ne sont jamais restés trop longtemps éloignés des playoffs. L’espoir est de mise.