Comme ses joueurs, David Blatt a dépassé les attentes

Comme Steve Kerr, David Blatt était un coach rookie qui pouvait écrire l’histoire en raflant son premier titre pour sa première année à la tête d’une équipe NBA. Dans le cas de l’ancien du Maccabi, l’histoire aurait été sensationnelle avec cette transition rapidement digérée… Mais coach Blatt n’a pas eu la chance de disposer de tous ses joueurs lors de la série cruciale.

Au contraire, il a dû pianoter avec un effectif très limité, que certains disent le plus limité de l’histoire. Mais, avec la classe qui le caractérise, Blatt a reconnu les mérites nombreux de son adversaire.

« Puis-je me permettre de commencer ? Excusez-moi. D’abord, je veux féliciter Steve Kerr et son staff pour le travail extraordinaire qu’ils ont fait cette saison. Je veux féliciter les Golden State Warriors, leurs joueurs, la franchise. Ils ont réussi une saison fabuleuse. Ils se sont comportés avec classe. Ils ont joué un bon basket. Et ils ont remporté le titre, et ils le méritent. Je veux également remercier mon staff pour tout le travail qu’ils ont accompli. Ce serait dur pour moi d’être ici si je n’était pas avec le groupe qui m’accompagne. Je veux remercier les joueurs de mon équipe qui ont tant donné, et n’ont jamais abandonné, ne se sont jamais cachés derrière des excuses. C’est un processus. On ne se réveille pas un matin en s’attendant à gagner le titre NBA. Nos gars ont dépassé les attentes. Je veux remercier la franchise des Cavs qui nous ont permis d’avoir autant de succès. Je suis fier de tout le monde dans la franchise. C’est difficile de perdre. Toutes les histoires n’ont pas une fin heureuse. Mais ça ne veut pas dire que c’est une mauvaise histoire. C’était une bonne histoire. »

Vous avez affronté une équipe très complète alors qu’ils vous manquait deux (voire trois) éléments majeurs, la marche était trop haute…

« On aurait évidemment aimé arriver dans cette série avec notre effectif au complet. Je suis triste pour Kevin et Kyrie car ils sont pour beaucoup dans notre parcours. On n’arrive jamais jusqu’ici sans eux, et leur absence en finale nous a évidemment fait beaucoup de mal. Mais on n’a jamais réclamé de la pitié et je ne vais pas commencer à le faire maintenant. On a joué avec notre coeur mais les Warriors étaient meilleurs. Ces gars-là vont revenir et on sera là la saison prochaine. »

« Je veux vraiment rendre hommage à LeBron car il m’a été d’une très grande aide et de multiples manières. »

Pouvez-vous revenir sur la prestation de LeBron James sur ces finales ?

« Tout le monde se rend bien compte que LeBron est un joueur incroyable. Mais il est devenu un grand leader surtout. Il a beaucoup évolué dans son rôle. C’était un sacré défi pour moi mais je suis reconnaissant d’avoir eu la chance de travailler avec le meilleur joueur de la planète, et il a tout donné pour nous. Il a mené l’équipe et il a tout tenté pour elle. Je veux vraiment lui rendre hommage car il m’a été d’une très grande aide de multiples manières. C’est un honneur de le coacher. Je pense qu’il a réussi une des meilleures saisons de sa carrière, et je suis heureux d’avoir pu l’y aider. »

Vous êtes un coach rookie, parlez un peu de l’année de folie que vous venez de terminer.

« Chaque saison présente son lot de défis. C’est très difficile de comparer deux saisons entre elles. Mais je suis content d’avoir réussi à m’adapter à un type de jeu différent, presque un autre monde, celui de la NBA. J’ai obtenu beaucoup d’aide de mes assistants, des joueurs et de mon management aussi. C’était difficile, je ne vous le cache pas. Mais on a bien bossé. On était en finales NBA, à deux matchs du titre, je pense qu’on s’en est bien sorti. »

Les Warriors ont basculé dans le small ball après le match 3 et ça a renversé la série…

« C’est sans aucun doute un facteur déterminant dans cette série. Il n’y a pas à en débattre. Je pense néanmoins qu’une grande part de ce qui nous est arrivé relève de choses plus simples. En l’occurrence, on a bien shooté à trois points toute l’année, et sur cette série, je ne connais pas le pourcentage, je n’ai pas encore regardé, mais je pense qu’il est très, très bas. On n’a jamais réussi à jouer le style de jeu qui nous avait réussi après le match 3. On a en quelque sorte perdu le duel du rythme et une fois que le jeu s’est accéléré, on n’a pas pu inverser la tendance. C’est aussi dû en partie au cinq plus petit. Mais leur profondeur de banc nous a usés au fur et à mesure. »