Un inconnu et… Boris Diaw à l’origine du changement tactique des Warriors

Les Finals NBA regorgent de belles histoires, et celle qui concerne la titularisation d’Andre Iguodala en lieu et place d’Andrew Bogut en fait à coup sûr partie…

Derrière ce choix tactique, il y a un jeune homme de 28 ans, même pas assis sur le banc des Warriors, puisqu’il s’occupe plus spécialement de la vidéo. Il s’agit du dénommé Nick U’Ren, et c’est donc lui qui a convaincu Steve Kerr d’opérer ce changement décisif.

« Il est derrière le banc, il a 28 ans, c’est un gamin » a confirmé le coach des Warriors à Yahoo! Sports. « Nous formons un staff très coopératif, et n’importe qui peut apporter ses idées, et il l’a fait. »

Son idée ? S’inspirer des Spurs des Finals 2014 qui avaient décidé, dès le Game 3 face au Heat, de titulariser Boris Diaw en lieu et place de Tiago Splitter. Un cinq plus petit et plus mobile pour jouer plus vite et écarter davantage le jeu.

« J’ai juste expliqué que les Spurs avaient titularisé Diaw, et qu’on devrait envisager de faire débuter Andre » explique U’Ren, qui a prévenu Kerr par SMS à 3h00 du matin… « Les autres assistants et moi voulions le prévenir à temps pour qu’il voie la vidéo et puisse prendre une décision. »

Au réveil, Kerr voit le SMS, apprécie l’idée, et en discute avec ses assistants au déjeuner.

« Je lui ai dit que j’appréciais l’idée, et nous avons débattu avec le staff des répercussions et des rotations. C’était une super idée. »

Une fois qu’il eut validé ce choix, Kerr l’a ensuite présenté aux joueurs, et bien évidemment aux deux intéressés, Andrew Bogut et Andre Iguodala (jamais titulaire cette saison).

« C’était sensé car on débutait les matches trop lentement » témoigne Stephen Curry.

Steve Kerr : « Je ne pense pas qu’il fallait du cran pour faire ce choix car on se faisait le botter derrière »

Au final, ce choix s’est donc avéré payant puisque les Warriors ont retrouvé une grosse partie de leur jeu alerte, maîtrisant mieux le tempo. Il aura donc fallu pour cela conjuguer le culot de cet assistant de 28 ans, mais aussi la qualité d’écoute de Steve Kerr, prêt à suivre l’idée d’un responsable vidéo qu’il avait engagé aux Suns il y a quelques années.

« Quand on s’est retrouvé à 7-0, je me suis dit « mon Dieu… » Je n’avais jamais été aussi nerveux » raconte le jeune assistant. « Mais notre staff est tellement remarquable qu’il ne rejettera la faute sur personne. (…) C’est super gentil de me créditer de ce choix, mais tout le mérite en revient à Steve car lui devait en subir les conséquences. C’est facile de faire une suggestion, mais c’est lui qui a pris la décision. »

Une décision très facile à prendre selon Kerr, qui conclut :

« Je ne pense pas qu’il fallait du cran pour faire ce choix car on se faisait le botter derrière. On était dans le brouillard. »