Dans une interview croisée très sympa entre Kenny Anderson et Brandon Jennings, deux petits meneurs gauchers mais de deux époques différents, le magazine Slam a pu jouer à fond la carte du décalage chronologique. En l’occurrence, une remarque a particulièrement retenu notre attention.
A propos des réseaux sociaux, Kenny Anderson (le papa de 7 enfants avec 5 femmes différentes entre autres choses – à lire dans sa biographie ici) a lâché la phrase qui tue…
« Je suis content qu’il n’y en avait pas à l’époque. J’aurais certainement eu beaucoup de problèmes à cause des réseaux sociaux. Je pense que j’aurais eu des problèmes. Au travail, j’aurais eu des problèmes. Beaucoup de joueurs auraient eu des problèmes. Avec ces gamins et leurs appareils photos, tu n’as plus d’intimité. Les réseaux sociaux sont bien pour la promotion et pour se faire connaître, mais moi, je tire un grand coup de chapeau à Brandon et à cette génération d’athlètes.
Ça a plutôt bien marché pour la NBA car ces gars-là en ont pris le bon parti. Mais ils doivent faire très attention. Ils n’ont plus d’intimité ; nous on en avait beaucoup plus. On faisait des choses et d’autres, que personne ne voyait, et personne ne le savait. C’était un plus. »
Pour Brandon Jennings, le choix n’est plus à faire. Les réseaux sociaux ont déjà envahi son quotidien et il s’agit simplement de faire au mieux dans ce contexte surmédiatisé.
« Oui, c’est difficile. Notre intimité nous est enlevée. On peut à peine marcher dans la rue sans que quelqu’un nous voit et dise où on est. On ne peut plus sortir avec ses enfants sans que quelqu’un prenne une photo, et en douce en plus. Franchement, tout ce que tu as à faire, c’est demander l’autorisation. Tu n’as pas à faire ça en douce. Tout le monde veut être connu et les réseaux sociaux ont permis à des gens d’être connus pour aucune raison valable. »
Autant on aimerait en savoir plus sur « les choses et d’autres » mentionnées par Anderson, autant on est d’accord sur la conclusion bien envoyée par le meneur des Pistons…