Quelques minutes avant le coup d’envoi des finales de conférence, avec le Game 1 entre les Warriors et les Rockets, tous les regards seront braqués sur New York où se déroulera la très attendue « lottery ». C’est ce soir, aux alentours de 2h30 du matin, que l’on connaîtra l’ordre des choix pour la draft 2015.
Une soirée cruciale pour des franchises comme les Knicks ou les Lakers qui pourraient avoir la possibilité de relancer leur franchise avec le recrutement de l’un des meilleurs joueurs universitaires de la saison, ou l’un des meilleurs joueurs évoluant à l’étranger.
Rappel du fonctionnement de cette « lottery ».
1- QUI PARTICIPE A LA LOTTERY ?
Toutes les équipes non qualifiées aux playoffs. On leur attribue une place théorique, et donc des chances de remporter le premier choix, en fonction leur bilan en saison régulière. Plus une équipe a été mauvaise en saison régulière, plus elle a de chances de choisir en 1er. A l’inverse, les franchises qui ont raté les playoffs de peu ont une infime chance de choisir en 1er.
2- COMMENT FONCTIONNE LE TIRAGE AU SORT
Depuis 1990, et une réforme du fonctionnement, la plus mauvaise équipe possède 25,0% de chances de choisir en premier, contre 0,5% pour la 14e équipe. Dans les faits, la NBA utilise désormais 14 balles de ping-pong, numérotées de 1 à 14, et les placent dans une machine qui ressemble à celle du Loto. Au total, il existe 1001 combinaisons possibles (sans tenir compte de l’ordre de sortie des balles. En clair, la combinaison 1-2-3-4 est la même que la combinaison 4-3-2-1). Ces combinaisons sont attribuées aux équipes en fonction de la probabilité souhaitée. La plus mauvaise équipe (Minnesota) en reçoit donc 250, contre 5 à la meilleure (OKC).
Le tirage est effectué par trois fois. Les balles sont mélangées pendant vingt secondes, puis chaque balle est aspirée à dix secondes d’intervalle. Si la combinaison d’une équipe déjà tirée au sort retombe, le tirage est recommencé.
Seuls les trois premiers choix sont tirés au sort. De la 4e à la 14e place, la « lottery » tient compte du classement.
3- QUI A LE PLUS CHANCES DE CHOISIR EN PREMIER EN 2015 ?
Voici le tableau des probabilités (en %) pour chaque équipe. Les Wolves sont assurés de choisir l’un des quatre premiers choix, et s’ils possèdent 1 chance sur 4 de choisir en 1er, ils possèdent aussi plus de d’une chance sur trois de sélectionner en 4e.
4- LES LAKERS ET LE HEAT PEUVENT-ILS PERDRE LEURS CHOIX ?
C’est en rouge dans le tableau ci-dessus. Si le tirage au sort donne le 6e choix aux Lakers, il sera automatiquement donné aux Sixers, qui l’ont récupéré de Phoenix lors de l’échange entre Michael Carter-Williams et Brandon Knight. Un choix que les Suns avaient récupéré des Lakers lors du transfert de Steve Nash. Vous suivez ? En fait, les Lakers ont un choix protégé dans le Top 5 de la draft 2015. S’ils sélectionnent en 6e, ce sont les 76ers qui récupèrent ce choix.
Même sanction pour le Heat qui possède un choix protégé dans le Top 10. Si le tirage au sort leur donne le 11e choix, ce sont encore les Sixers qui récupéreront le choix. Dans le meilleur des cas, Philly pourrait se retrouver avec trois choix dans le Top 11 de cette draft !
5- EST-CE QUE LA LOGIQUE EST RESPECTEE ?
Même si elle possède 25% de chances de tirer le gros lot, la lanterne rouge du championnat n’a empoché le premier choix que trois fois depuis 1990. Il s’agissait des Nets en 1990, des Cavaliers en 2003, et du Magic en 2004. Cela fait donc 10 ans que la logique n’est pas respectée, et à titre d’exemple, la saison passée, les Cavs avaient récupéré le premier choix avec 1.7% de chance ! Depuis 1990, c’est le 3e plus mauvais bilan qui a le plus souvent récupéré le premier choix. A 6 reprises plus exactement, et cette saison, ce sont les 76ers qui sont dans cette position.
6- QUI REPRESENTE LES FRANCHISES A LA « LOTTERY » ?
Chaque année, les franchises désignent un représentant. Une sorte de « porte bonheur » qui aura pour mission de décrocher le 1er choix. Le plus connu d’entre eux est Nick Gilbert, le fils du patron des Cavs. Cette année, on a quatre joueurs en activité dont Russell Westbrook, trois présidents dont Larry Bird, trois general managers, un coach (Byron Scott), un propriétaire, et deux anciens joueurs actuellement en fonction dans l’organigramme de leur franchise. Pas de Phil Jackson…
Charlotte : Michael Kidd-Gilchrist (joueur)
Denver : Josh Kroenke (président)
Detroit : Jeff Bower (general manager)
Indiana : Larry Bird (président)
L.A Lakers : Byron Scott (coach)
Miami : Alonzo Mourning (chargé du développement des joueurs)
Minnesota: Becky Taylor (épouse du propriétaire, Glen)
New York : Steve Mills (general manager)
Oklahoma City : Russell Westbrook (joueur)
Orlando : Alex Martins (président)
Philadelphia : Nerlens Noel (joueur)
Phoenix : Alex Len (joueur)
Sacramento : Vlade Divac (vice-président)
Utah : Dennis Lindsey (general manager)