Interview Doug McDermott : « J’aimerais suivre une trajectoire à la JJ Redick »

Avec 5 points en 10 minutes de jeu en playoffs, Doug McDermott n’a pas beaucoup pu accéder au parquet pour sa première expérience de postseason. Mais l’ancienne idole de Creighton ne boude pas son plaisir de faire partie d’une des grosses écuries de la NBA.

Interview avec le rookie des Bulls… avant que ces derniers ne se soient fait expulser de la course au titre !

Tu as vécu une saison rookie assez compliquée, quel bilan tu tires de cette première année ?

Ca n’a pas été facile, c’est certain, mais c’est une expérience très enrichissante. J’apprends chaque jour et c’est super d’avoir beaucoup de vétérans autour de moi pour m’aider à m’adapter au mieux.

Qu’est-ce qui t’a le plus surpris entre la NCAA et la NBA ?

La taille et les qualités athlétiques sont très importantes en NBA. Le jeu est également beaucoup plus physique et beaucoup plus rapide. Ce ne sont évidemment pas mes points forts et c’est donc quelque chose qui va me prendre un certains temps d’adaptation. Mais ça va mieux déjà.

Tu semblais effectivement trouver ton rythme mais une blessure en décembre a définitivement cassé cette dynamique…

Oui, ce fut une blessure très difficile pour moi. Je ne m’y attendais pas du tout et ça a été très difficile à gérer. Mais maintenant, ça va beaucoup mieux physiquement et je continue d’apprendre même si je souhaiterais forcément avoir plus de temps de jeu.

Est-ce que tu as également connu ce phénomène tant redouté du « rookie wall » ? 

Je ne dirais pas que je l’ai connu, car avec ma blessure, j’ai pu avoir du temps de repos. Et puis, je suis vraiment bien entouré. Malgré mon temps de jeu, je m’éclate beaucoup avec mes coéquipiers ici. Je prends beaucoup de plaisir à faire partie d’une grosse équipe.

« J’ai beaucoup appris avec tous les vétérans de l’équipe »

Le style de vie NBA n’a-t-il pas été compliqué à adopter ? 

Oui, ça prend du temps pour s’y habituer, c’est clair. On a beaucoup de voyages enchaînés, beaucoup d’avions à prendre, beaucoup de longues soirées et de réveils très tôt. Mais bon ça fait partie du métier et je m’en accommode assez bien au final.

Ton coach, Tom Thibodeau, a précisé que ta défense était encore « en chantier ». Tu penses avoir déjà progressé dans ce domaine pendant la saison ?

Oui, je pense avoir progressé. Plus globalement, je veux m’améliorer dans tous les compartiments du jeu et j’ai bien l’intention de bosser dur cet été pour y parvenir.

Tu penses pouvoir suivre une trajectoire similaire à celle de JJ Redick, qui était comme toi un gros scoreur en NCAA mais qui a mis du temps à s’imposer en NBA. 

Oui, c’est un bon exemple. C’est un joueur que je trouve très bon et ce serait effectivement une bonne idée pour moi de suivre la même trajectoire de carrière. »

Penses-tu qu’à l’image d’Andrew Wiggins, tu aurais peut-être eu plus ta chance en jouant dans une équipe moins forte ? 

Non, je ne pense pas. Il y a du bon dans les deux situations mais j’aime la situation dans laquelle je suis. Comme je l’ai dit, j’ai beaucoup appris cette saison.

Justement, qui a été ton mentor ? 

Un peu tout le monde franchement. On a beaucoup de bons vétérans comme Kirk [Hinrich], Mike [Dunleavy Jr], Nazr [Mohammed]… et E’Twaun [Moore] qui ont déjà énormément de vécu en NBA, donc c’est assez facile pour moi de pouvoir poser mes questions et d’obtenir des réponses.

[Alors que je quitte le vestiaire des Bulls, E’Twaun Moore (se préparant non loin de McDermott) s’assure que son nom figurera dans l’interview de son coéquipier. C’est chose faite, professionnalisme oblige, ndlr]

Propos recueillis à Chicago