Après deux mois d’observation en début de saison, Jusuf Nurkic a tourné à 8 points et 8 rebonds au mois de janvier avant de culminer à 9 points et 9 rebonds en février. Au final, l’intérieur bosnien des Nuggets a finalement terminé la saison avec des moyennes intéressantes de 7 points, 6 rebonds et 1 contre par match.
Malheureusement, son année a été marquée par une vilaine entorse le 25 février contre les Suns. Coupé dans son élan, le rookie de Denver a certes terminé sa première campagne sur un bon match à 17 points et 9 rebonds contre les Warriors mais son impact n’a jamais été le même après sa blessure.
Et puis, c’est sans mentionner l’horrible parcours de son équipe qui a changé de coach (Brian Shaw) en plein milieu de saison alors que ses joueurs lui avaient clairement tourné le dos… Drôle d’ambiance pour le baptême du feu du jeune Jusuf (20 ans).
« C’était dur pour moi, mes coéquipiers, les fans. Ce fut une saison compliquée. J’espère qu’on va apprendre de cette saison. Je suis cependant très enthousiaste pour la saison prochaine. La plus grosse difficulté pour moi a été la longueur de la saison. 82 matchs, c’est énorme. La saison d’avant, j’en avais joués la moitié ! » rappelle-t-il dans le Denver Post. « C’était aussi ma première expérience aux Etats-Unis. Avec une saison comme la nôtre, tout est allé très vite. On prend un avion quasiment tous les deux jours. Beaucoup de choses étaient nouvelles pour moi. L’an prochain au moins, je sais à quoi m’attendre. Maintenant, je connais les joueurs, les fans, la ville. La saison prochaine, ça sera plus facile pour moi. »
Un personnage au caractère bien trempé
Mais ne croyez pas pour autant que Jusuf Nurkic a été impressionné par son premier séjour américain au point d’être craintif. Quand on a été élevé par un papa policier de 2m13, on a un caractère bien trempé. Et Nurkic l’a prouvé à de nombreuses reprises en se permettant de chambrer DeMarcus Cousins et Markieff Morris… ou de carrément sécher le Rookie Game (pour lequel il avait été nommé en tant que « remplacement » de Steven Adams).
Le pivot a son petit tempérament et ça plait à son équipe. Car ce dernier ne veut pas simplement être un bon joueur NBA, il veut exceller au plus haut-niveau.
« Il faut jouer dur chaque soir. Si tu veux devenir un grand joueur dans cette ligue, tu dois travailler dur. Et je vais faire de mon mieux pour y arriver. Je veux travailler sur mon jeu cet été. Mais je dois encore être patient. Ma cheville me fait encore mal, donc je vais prendre mon temps pour soigner mon genou et ma cheville et je reviendrai plus fort. Je vais travailler en Europe et puis je viendrai pour la ligue d’été. Je suis encore un jeune donc il me faut travailler. »
Revenu au pays pour se reposer et se ressourcer, il ne fait aucun doute que Nurkic va revenir mieux armé encore pour sa deuxième année en NBA. Aux côtés de Joffrey Lauvergne et de l’inévitable Kenneth Faried resigné à prix d’or, Jusuf Nurkic devrait même représenter l’avenir du secteur intérieur des Nuggets.