Pour Paul Pierce, Deron Williams et Joe Johnson n’étaient pas des leaders

Pour sa première saison à Washington, Paul Pierce s’apprête à disputer les playoffs pour la douzième fois de sa carrière. Malgré sa plus faible campagne statistique, le futur Hall of Famer est ravi d’être dans la capitale, d’autant plus qu’à l’entendre, son aventure à Brooklyn fut un désastre intégral. Sans détour, « The Truth » fait honneur à son surnom.

« L’an passé, c’était horrible »

« Je suis bien plus heureux. C’était compliqué l’an passé à Brooklyn. Horrible, en réalité. C’était l’attitude des gars. Ce n’était pourtant pas comme si nous étions entourés d’un groupe de jeunes. Il s’agissait de vétérans qui ne voulaient ni jouer ni s’entraîner. J’étais là, interloqué. Kevin Garnett et moi avons dû les contraindre de s’entraîner tous les jours. Si nous n’avions pas été là, cette équipe aurait sombré. Elle aurait tout plaqué. Nous les avons poussés chaque jour,  » déclare t-il à ESPN.

« J’ai compris que Deron Williams n’en voulait pas »

Paul Pierce n’en reste pas là. Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’ailier des Wizards va jusqu’à citer les joueurs les plus problématiques, et pas des moindres. Ainsi, Deron Williams en prend largement pour son grade.

« Avant d’arriver, je voyais Deron comme un candidat au titre de MVP. Mais une fois là-bas, j’ai senti qu’il ne le voulait pas. Je pense qu’il souffrait parfois de la pression. C’était sa première fois sous les projecteurs nationaux. Les médias à Utah ne sont pas les mêmes qu’à New York, et ça peut peser sur les joueurs. Je crois que ça l’a vraiment affecté. »

Joe Johnson n’est pas en reste. Selon Paul Pierce, l’arrière des Nets n’est tout simplement pas un leader.

« Joe est calme. Il ne veut pas trop attirer l’attention. Il ne dit pas grand chose. En fait, il y a beaucoup de seconds couteaux dans cette équipe. Kevin et moi les voyions comme les joueurs principaux qui nous auraient poussés, en raison de notre âge. Mais nous avons fini par faire tout ce boulot. »

S’il y a sans doute du vrai dans ce que dit le champion 2008, Paul Pierce a aussi tendance à beaucoup oublier. Trois semaines avant les playoffs l’an passé, il faisait les louanges de l’effectif et de ses coéquipiers. Ses déclarations constantes au sujet d’un retour à Boston n’ont guère fait transpirer un dévouement passionnel pour Brooklyn. Enfin, après son départ pour les Wizards, l’ailier a aussi regretté que les Nets ne lui aient rien proposé.