En mars, Rajon Rondo a conclu son meilleur mois sous l’uniforme des Mavericks avec 9.8 points à 45.9%, 4.9 rebonds, 6.9 passes et 1.2 interception en 30 minutes de jeu. Pour autant, sur cette période, Dallas présente un bilan négatif (6 victoires pour 7 défaites) et plus le temps passe, moins le recrutement du meneur semble porter ses fruits. En sa présence, le club texan est à 22 victoires pour 17 défaites, un bilan tout juste honorable pour un club si ambitieux.
De plus, sur le terrain, Rajon Rondo souffre d’un ratio négatif pour son équipe (-2,8 sur 100 possessions), bien loin de ses coéquipiers à son poste, tous positifs hormis Raymond Felton.
« L’importance de la cohésion est sous-estimée dans cette ligue »
Toujours placide, le champion NBA 2008 répète qu’il est normal que son adaptation prenne du temps.
« Il n’y avait aucune chance que j’arrive et m’adapte en trois ou quatre mois. Ce que vous voyez avec une équipe comme Golden State, c’est leur cohésion. Je crois que c’est sous-estimé dans cette ligue. Lorsque vous conservez des joueurs pendant des années, c’est à ce moment que l’alchimie commence à être contagieuse. En trois, quatre mois, voire même une année (…), ce n’est pas la même chose que lorsque vous gardez un noyau dur pour longtemps. San Antonio est un grand exemple. Ils continuent de se battre avec les mêmes gars jusqu’à ce que que ça lâche, » commente-t-il auprès d’ESPN.
Si le meneur n’a pas tort, il oublie que ses Celtics ont gagné neuf mois après la constitution de leur « Big Three ». À sa décharge, les Mavericks n’ont pas cessé de modifier l’effectif depuis l’intersaison : de l’arrivée de Chandler Parsons à celle d’Amar’e Stoudemire, en passant par les départs de Shawn Marion, Vince Carter ou Brandan Wright. Le poste de meneur est aussi celui qui requiert le plus de stabilité et selon l’intéressé, le chantier est encore important pour forger des automatismes.
« Cela prend du temps, beaucoup de répétitions à l’entraînement, d’expérience en match, beaucoup de situations avec deux minutes à jouer dans la dernière période quand il faut faire un stop, pour savoir quel gars sera là pour vous. Tout cela prend beaucoup de temps, » poursuit-il.
Malheureusement, du temps, Dallas n’en a plus. Avec sept matchs à disputer avant les playoffs, Rajon Rondo devra s’exécuter hors de sa zone de confort. En playoffs, le meneur a toujours su élever son niveau de jeu (14.5 pts, 6.2 rbds et 9.5 pds en carrière). Néanmoins, sa dernière campagne date d’il y a trois ans et il n’a peut-être jamais été autant attendu au tournant.