Il s’en est fallu de peu pour que les Cavaliers ne parviennent pas à signer un 15e succès de suite à domicile. Face à de valeureux Pacers, emmenés par le duo Hill-Hibbert (20 et 24 points), les Cavs ont dû attendre les tout derniers instants afin de valider leur victoire, 95-92. Avec 9 de ses 29 points inscrits dans le money-time, LeBron James a surgi au bon moment, et a bonifié le bon boulot de la surprise du chef Dellavedova, venu suppléer un Kyrie Irving embêté par les fautes. L’ancien de la maison CJ Miles a eu le ballon de l’égalisation à la dernière seconde, sans succès. S’ils ont été bien meilleurs dans le contenu, les Pacers encaissent malgré tout un 4e revers consécutif qui n’arrange pas les affaires de Frank Vogel. Pour Cleveland, ce succès est synonyme de qualification pour les playoffs. Une première depuis 2010, année du départ de qui vous savez…
Un 13-0 qui ne porte pas chance
Tout avait pourtant mal commencé pour les Pacers. Après avoir rapidement pris l’avantage, JR Smith remet les choses dans l’ordre, en mettant Roy Hibbert sur les fesses avant de scorer à l’intérieur. LeBron James trouve à son tour la planche devant le grand Roy, avant que ce ne soit à Mozgov de marcher sur son adversaire du soir, en isolation. La timide réponse du pivot jamaïcain sur un hook main gauche ne donne rien , et c’est au contraire Kyrie Irving qui plante un 3 points en tête de raquette, permettant aux C’s d’enchaîner un 13-0 (19-8). Il faut alors tout le métier de Luis Scola pour qu’Indiana ne craque pas, ramenant les siens à 25-20 sur une claquette au buzzer. Tout roule pour Cleveland, mais l’équilibre offensif d’une équipe, aussi fournie en talent soit-elle, demeure fragile, et les Cavs, moins concentrés en attaque, vont en faire les frais.
Hibbert voit le printemps
En voulant faire le spectacle, de Mozgov et son move raté, à James et sa tentative de alley-oop avortée par le cercle ou au 3 points en déséquilibre de Irving, Cleveland gâche de précieuses munitions. En contre, Watson ne se fait pas prier pour ramener son équipe à 32-31. Roy Hibbert se rattrape de son premier quart compliqué en collant deux paniers consécutifs dont une claquette au duel avec Mozgov. Le pivot d’Indiana montre (enfin) un peu de caractère en empêchant LeBron d’aller au lay-up coûte que coûte, deux lancers-frances en l’occurrence (19 pour les Cavs, 2 pour Indiana en première mi-temps) Tout en show-time, George Hill répond à JR Smith, et les Pacers terminent la mi-temps à -4 après avoir maintenu leur adversaire sous les 40% au tir dans le 2e acte (45-41).
George Hill fait trembler Blatt
Malgré la présence de LBJ sur le banc, Cleveland met un gros coup de pression à Indiana dès le retour des vestiaires. Irving, Smith et surtout Kevin Love, enfin en rythme, forcent coach Vogel à arrêter le jeu après un 9-2. Mais il en faut plus pour repousser les Pacers, qui reviennent inlassablement par, Hibbert, Scola, et George Hill, ouvert dans le corner. D’une passe dans le dos, Hill sert Hibbert, avant de tenter à nouveau sa chance derrière l’arc, en transition, afin de redonner aux siens le contrôle de la partie (56-57). L’ex spur se paie ensuite Irving en allant jusqu’au lay-up sans trembler, obligeant à son tour David Blatt à prendre un temps mort. Indécise, la rencontre va finalement pencher en faveur des joueurs de l’Ohio, alors que David West, malade, reste sur le banc, et que Matthew Dellavedova, sort du sien avec éclat, remplaçant Irving au pied levé.
Au bout du suspense
Dellevadova répond au défi de George Hill et fait monter la Quicken Loans Arena en température avec des actions décisives. Sur un ballon ressorti par son meneur australien, LeBron James marque à son tour à 3 points après une feinte de passe vers Love. Comme il avait fini le 3e quart, Dellevedova débute le dernier acte en fusion et inscrit deux paniers à 3 points pour le plus grand bonheur du public. LeBron James prend le relais au scoring sans oublier d’envoyer Tristan Thompson dans les airs. Mais Indiana résiste, et après Hill, et Rudez et Scola, c’est Stuckey qui replace les Pacers devant (82-83). Il faut alors une décision arbitrale litigieuse et un tampon non sifflé de James sur Hill suivi d’un panier à 3 points pour relancer les locaux à l’entrée du money-time (87-85). Les deux paniers suivants du King, à mi-distance et en pénétration, ne sont en revanche dus qu’à son talent. À 93-92, Indiana manque plusieurs occasions de passer devant. Il faudra finalement un rebond offensif glané par Shumpert et deux lancers de JR Smith, synonymes de victoire à une seconde de la fin, pour forcer la décision.
Qualifié pour les playoffs, Cleveland a assuré l’essentiel et peut désormais aborder avec sérénité un road-trip de trois matchs qui débutera demain à Milwaukee. Pour Indiana en revanche, il n’y a plus de temps à perdre. Il faudra absolument renouer avec la victoire demain soir contre Brooklyn.
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