Assistant estimé de tous chez les Lakers puis chez les Pacers pendant huit ans, Brian Shaw a longtemps attendu avant d’avoir sa chance sur un poste de head-coach. Et puis, Denver lui a donnée en 2013. Deux saisons plus tard, avec un bilan de 56 victoires pour 85 défaites, l’ancien champion NBA chez les Lakers de Shaq et Kobe a été demis de ses fonctions en pleine saison.
Ses Nuggets n’ont jamais adhéré à sa philosophie de basket à l’ancienne, sur jeu posé, et inspiré du jeu en triangle cher à son gourou, Phil Jackson. Au contraire, et déjà l’an passé (avec l’épisode Andre Miller, mais aussi Ty Lawson et Kenneth Faried), Shaw n’avait pas été en mesure de tenir son vestiaire. Et puis, objectivement, faire jouer le Manimal sur jeu placé, c’est quand même jouer à contre-emploi !
En tout état de cause, la place d’entraîneur principal est grande ouverte alors que l’ancien assistant, Melvin Hunt, assure l’intérim. S’il est tout à fait probable que les Nuggets finissent la saison en roue libre (pourquoi ne pas grappiller un haut choix de draft dans leur malheur après tout ?) et ne ressentent pas le besoin d’engager une nouvelle tête, on peut d’ores et déjà apercevoir une petite poignée de candidats pour le job.
Le plus en vue : Mark Jackson
Consultant vedette sur ESPN, Mark Jackson ne se prive généralement pas pour se servir de sa tribune et érafler l’ego de certains joueurs (Andrew Bogut parmi d’autres). Limogé par les Warriors, l’ancien meneur NBA est effectivement un des candidats principaux pour le poste à Denver du simple fait de son succès global dans la Baie (121 victoires pour 101 défaites). S’il a été beaucoup critiqué pour certaines déclarations et qu’il semblait s’être mis à dos son propre staff, Jackson reste un formidable capitaine pour des équipes en manque de leadership. La saison en lambeaux des Nuggets semble ainsi lui être taillée sur-mesure…
L’ancien de la maison : Mike D’Antoni
Avant de devenir le coach des Suns high-octane de l’ère Steve Nash MVP, Mike d’Antoni a pas mal galéré dans le métier. D’abord entraîneur en Italie, à Milan puis à Trévise, D’Antoni a obtenu son premier poste… chez les Nuggets, et en qualité de manager des joueurs. L’année suivante par contre, pour la saison écourtée par le lockout, le célèbre moustachu devient officiellement le head-coach. Mais le résultat est calamiteux avec 14 victoires pour 36 défaites et d’Antoni est logiquement congédié. Même s’il n’y a pas laissé un souvenir impérissable, un retour du prêtre du run and gun dans les Rocheuses est cependant une idée intéressante. Avec les athlètes présents, c’est exactement le style de jeu qu’il leur faut pratiquer pour avoir du succès. Et George Karl, désormais replacé aux Kings, ne dirait pas le contraire…
Le petit général : Avery Johnson
Tout comme Mark Jackson, Avery Johnson est un de ces anciens coachs qui se sont recyclés dans les médias. Chez ESPN lui aussi, Johnson fait figure d’outsider pour le poste de head coach des Nuggets. Il a certes pour lui d’avoir réussi par le passé, chez les Mavs notamment qu’il a emmenés en finales en 2006 (pour le craquage qu’on connaît). Son expérience chez les Nets entre 2010 et 2013 a quant à elle été beaucoup moins convaincante. Mais sa réputation de chef de meute n’est plus à faire et les Nuggets ont désespérément besoin de retrouver de la cohésion… et de l’agressivité !
Le candidat perpétuel: Alvin Gentry
Actuellement assistant de Steve Kerr à Golden State, Alvin Gentry est de toutes les campagnes ! Dès qu’un poste de head coach se libère, le nom d’Alvin Gentry apparaît dans toutes les rumeurs pour assurer la succession. Spécialiste de l’attaque, Gentry est effectivement un candidat solide avec des succès récents aux Suns ou aux Clippers (voire aux Warriors maintenant) et une réputation immaculée malgré son bilan somme toute assez médiocre (307 victoires contre 338 défaites). Equipe offensive s’il en est, les Nuggets retrouveraient certainement de l’allure avec coach Gentry aux manettes.
Le héros local : Chauncey Billups
Cette solution semble assez peu réaliste car le joueur est un récent retraité, mais la perspective est plus que prometteuse. Et bien étayée dans un papier du Denver Post. Imaginez, le gamin du pays qui reprend les rênes de l’équipe NBA ! L’ancienne star de la fac locale, et plus tard des Nuggets, revient pour sauver les meubles. Le scénario est déjà cousu de fils blancs mais le problème, majeur, c’est que Billups n’est pas coach ! Alors, certes, Mr Big Shot pourrait nous faire une Jason Kidd et réussir une transition en souplesse. Il ne faut pas oublier que Billups a tout connu durant sa carrière: les bas – avec des débuts compliqués – et des hauts – All Star et champion avec les Pistons. De là à devenir head coach d’une équipe bien mal en point…