Derrick Rose donne une leçon aux Spurs

Le duel tant attendu entre les champions en titre et Chicago aura tourné court avec une large victoire des hommes de Tom Thibodeau, 104-81. Grâce à Derrick Rose épatant en première mi-temps (22 pts à 9/16, 5 pds) et l’impressionnante présence de ses intérieurs Pau Gasol et Taj Gibson (27 pts, 26 rbds, 6 contres à eux-deux), Chicago n’a fait qu’une bouchée de Spurs apathiques, à l’exception de Kawhi Leonard (16 pts) et Patty Mills (12 pts).

Derrick Rose intenable

La première mi-temps fut pourtant disputée, même si le rythme fut largement imprimé par Derrick Rose. Le meneur des Bulls a impressionné par sa vitesse d’exécution et sa spontanéité, allant chercher la majorité de ses points dans la peinture. Le niveau défensif est élevé et dans l’ensemble, le jeu brouillon, surtout chez San Antonio. Gêné dans les lignes de passe, les Spurs font preuve d’une grande passivité, avec peu de mobilité dans le jeu. Grâce à Patty Mills, ils sont cependant en tête à la fin du premier quart-temps (22-21). Mais les Bulls accélèrent dès la reprise avec ses mobylettes Aaron Brooks et Rose. Ce dernier est intenable et si les Texans tiennent, c’est grâce à l’abattage énorme des deux côtés du terrain de Kawhi Leonard. L’ailier est omniprésent, et incarne le seul titulaire agressif. Chicago a néanmoins repris l’avantage (46-40).

Chicago accélère, San Antonio se laisse faire

Cette avance est définitive puisque dès le troisième quart-temps, les hôtes du United Center assènent un grand coup aux visiteurs. Grâce à une défense étouffante, suivi de phases de jeu rapide, les Bulls avalent sans crier gare les champions 2014. Qu’il s’agisse de Pau Gasol, Taj Gibson, Tony Snell ou du MVP 2011, chacun y va de sa touche et les Spurs sont à terre (73-48 à 4 minutes), au point que Gregg Popovich renvoie ses titulaires sur le banc pour laisser place aux morts de faim. Cela marche un temps avec Patty Mills, mais ce n’est évidemment pas suffisant. L’entraîneur texan lâche complètement le match, et ne rappelle pas ses cadres de tout le dernier quart-temps, laissant à Chicago le soin de dépasser la barre des 100 points et d’offrir par la même occasion un big mac à son public.

Cela va gronder dans le vestiaire des Spurs, plus que jamais en difficultés avec seulement un match d’avance sur Phoenix, huitième. À quinze jours de leur rodeo trip annuel (9 déplacements en 20 jours), la situation est préoccupante. Au contraire, à Chicago, « la réunion de crise » a fait son effet et Tom Thibodeau a pris soin de gérer son effectif pour le match de ce soir à Dallas.