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Interview Gregg Popovich : « Les Européens s’entraînent davantage que les Américains »

Interview Gregg Popovich : Avec cinq bagues de champion, trois titres de Coach of the Year et près de 1000 victoires en saison régulière (988), Gregg Popovich est une légende du coaching. L’entraîneur des San Antonio Spurs est revenu sur la visite de son équipe à la Maison Blanche et plus généralement sur l’évolution du jeu NBA. Comme Kobe Bryant, il vante les mérites des joueurs européens.

« Il y a un retour à un jeu plus riche »

Gregg, qu’avez vous ressenti en entrant dans la Maison Blanche sept ans après votre dernière visite ?

C’est toujours un honneur incroyable que de pouvoir visiter la Maison Blanche et rencontrer le président. Je suis content d’avoir pu y emmener un nouveau groupe de joueurs, même si certains avaient déjà connu ce privilège par le passé. Je suis heureux pour eux. Nous sommes restés à la Maison Blanche pendant trois ou quatre heures et avons longuement discuter avec le président Obama.

Le fait d’avoir un président qui est un grand fan de basket a-t-il changé quelque chose par rapport à vos visites précédentes ?

Bien sûr. Le président est quelqu’un qui comprend parfaitement le jeu et c’était donc encore un peu plus spécial cette fois-ci. C’est toujours un privilège que de pouvoir rencontrer le président dans un cadre aussi riche en histoire.

Cela fait maintenant 18 ans que vous formez un tandem avec Tim Duncan. Comment définiriez-vous cette relation ?

C’est une plaie, comme dans toute relation aussi longue. On est comme un vieux couple. Il n’écoute jamais rien de ce que je dis. C’est sans doute pour cela qu’il a si bien réussi tout au long de sa carrière.

Les Golden State Warriors et les Atlants Hawks occupent la tête des deux conférences à ce jour. Qu’est ce que cela vous inspire ?

Je suis très heureux pour Steve (Kerr) et Mike (Budenholzer). Ils font un travail remarquable et je suis fier de leur parcours cette saison. Leurs équipes sont vraiment très agréables à regarder. Ce sont deux grands professionnels et je ne suis pas surpris par leur réussite. Quand on se voit, on demande des nouvelles de tous nos anciens collègues des Spurs partis rejoindre d’autres franchises. C’est une grande famille.

Randy Wittman, le coach des Wizards, a récemment parlé d’un retour en force des fondamentaux dans le basket. Partagez-vous ce sentiment ?

Tout à fait. On en était arrivé à un point où la stratégie en attaque était le dunk ou le tir à 3-points. Les tirs à mi-distance n’étaient dus qu’aux isolations et jeu en un-contre-un. Le jeu était assez pauvre. Je crois qu’aujourd’hui, il y a un retour à un jeu plus riche et nos éducateurs font un bon travail à ce niveau. Les « moves » sont entrain de faire leur retour : le jeu en pivot, les passes à deux mains, le jeu dos au panier… Et respecter les marchers.

« Le tir à 3-points, ce n’est pas le vrai basket »

Le tir à 3-points prend chaque année un peu plus d’importance dans les systèmes offensifs en NBA. Que pensez-vous de cette tendance ?

Je ne sais pas si c’est un effet de mode mais je pense que toutes les équipes essayent de tirer avantage du tir à 3-points. Personnellement, je déteste cela. Je ne crois pas que cela soit du vrai basket, mais il faut s’adapter et vivre avec. Si vous ne l’utilisez pas, vous échouerez dans cette ligue, c’est un fait. Si vous ne tirez par à 3-points, il est difficile de marquer suffisamment de points pour gagner un match, même avec la meilleure défense du championnat. Si votre adversaire inscrit 10 ou 12 paniers à 3-points, il est très difficile de gagner en ne tentant uniquement que des tirs à 2-points. La ligne à 3-points a changé beaucoup de chose, notamment le jeu à mi-distance. Pourquoi prendre un long tir à 2-points alors qu’en reculant d’un pas, vous avez la possibilité de marquer un point de plus ? Un tir avec le pied sur la ligne à 3-points est le pire qui soit. Le meilleur tir possible est un tir ouvert, peu importe s’il soit à deux mètres du panier ou derrière la ligne à 3-points. La différence de réussite entre un tir ouvert et un tir avec opposition est de 10%. Il est même de 12 à 13%. Ça reste la clé et pour cela, il faut réussir à trouver des joueurs démarqués et c’est ce qui fait la différence entre les bonnes et les mauvaises équipes.

« A une époque, tout le monde voulait le nouveau Gasol ou Nowitzki »

Comment expliquez-vous cette explosion du nombre de joueurs internationaux depuis une quinzaine d’années ?

Les jeunes européens passent beaucoup plus de temps à l’entraînement que les Américains et possèdent de meilleurs fondamentaux. Je pense que l’on doit beaucoup à un groupe d’hommes comme Mike Fratello qui a fait venir Alexandar Volkov en NBA dans les années 1980, puis Don Nelson avec Sarunas Marciulionis. Puis il y a eu Tony Kukoc, Dino Radja, Arvydas Sabonis… C’est alors que l’internationalisation de la ligue a vraiment pris une nouvelle dimension et je n’ai fait que suivre les traces de mes prédécesseurs. A un moment donné, je pense que l’on a surévalué les joueurs européens. Tous les GM voulaient dénicher le nouveau Dirk Nowitzki ou Pau Gasol. On a vu beaucoup de joueurs sélectionnés très haut alors qu’ils n’avaient pas le niveau. C’était du grand n’importe quoi. Je crois qu’aujourd’hui les choses sont rentrées dans l’ordre et que l’on a un nombre raisonnable de joueurs européens en NBA. Les GM font moins d’erreurs.

Propos recueillis à Washington.

 

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