Le Jazz revient de l’enfer pour faire tomber les Blazers

Il aura fallu une prolongation et surtout un retour « du diable vauvert » comme disait notre Léon Zitrone national pour que le Jazz s’impose 93-89 au Rose Garden chez les Blazers. Les coéquipiers de Nicolas Batum, spectaculaire contreur sur DeRon Williams, ont joué les Bulls en gâchant une avance de 25 points à 19 minutes de la fin.

Et puis le trou noir, plus rien ne rentre ou presque, surtout à 3-pts. Les joueurs du lac salé ont resserré les boulons, et suivent le mouvement initié par Carlos Boozer. L’homme du match, c’est lui, avec ses 22 pts et 23 rbds (record en carrière) et surtout son panier du désespoir au buzzer, dont on ne sait pas trop si c’est un bras roulé ou une « envoyade de ballon vers le cercle », qui accorde aux siens le droit de disputer la prolongation.

83-83 donc, après que Brandon Roy (tout de même de retour avec 23 pts) a raté un fadeaway quelques secondes plus tôt et quelques lancers qui eurent été salvateurs dans les dernières minutes. Après que Batum manque le 3-pts qui aurait fait de lui un héros. Après que D-Will manque le 3-pts qui offre le rebond à son coéquipier. Pour ce panier, Boozer se joue au rebond et sur son shoot d’un Marcus Camby fâché avec le panier (2 pts seulement) mais pas avec le ballon comme en témoignent ses 18 rebonds.
En prolongation ensuite, c’est Boozer qui donne au Jazz son premier leadership depuis un 9-8 en début de match. Puis qui marque un lancer essentiel à 12 secondes du terme. Bref, le champion olympique peut être remercié par toute son équipé et par son expérimenté et facétieux coach :

« A un moment, j’étais prêt à leur dire de monter dans le bus et de filer vers l’aéroport… Enfin, j’espère que vous me connaissez mieux que ça plaisante Jerry Sloan. J’ai toujours pensé que nous avions une chance de gagner, c’est ça qui est bien avec ce jeu. Et je n’abandonne pas une partie avant qu’elle soit terminée, je n’ai jamais fais ça. »

Du côté des Blazers, on traînait sa peine après le 4/27 du dernier quart-temps et de la prolongation. Brandon Roy était très énervé :

« On devait gagner ce match, le dernier à la maison avant une série de 5 à l’extérieur en plus. Si nous voulons allez en playoffs, il va falloir faire beaucoup mieux que ça. »

D’autant que le Jazz jouait sans Mehmet Okur, resté au chevet de sa femme qui vient d’accoucher et sans Andrei Kirilenko, obligé de laisser ses coéquipiers dans le deuxième quart-temps à cause de son dos. Du coup, bien malin qui pourra prédire l’ordre d’arrivé à l’Ouest, sans doute derrière les Lakers, avec des Nuggets, un Jazz et des Mavs qui semblent aussi forts.