Malgré des performances dans la lignée de son excellente saison 2013-2014, Gerald Green joue moins en 2014-2015.
Avec 22 minutes par match, il passe 6 minutes en moins sur les parquets que la saison passée alors qu’avec une moyenne de 30 points rapportés sur 48 minutes, il est le remplaçant le plus prolifique de la ligue.
Une situation difficile à gérer pour le joueur, qui le voit comme un sacrifice nécessaire pour l’équipe.
« Parfois, c’est frustrant », avoue-t-il à l’AZ Central. « Je ne vais pas mentir, mais je sais aussi que tout le monde fait des sacrifices pour l’équipe. Je ne souhaite pas être le seul à m’en plaindre. Certains matches sont pour moi, certains pour les autres joueurs. Le plus important, c’est de gagner pour aller en playoffs. »
Le dunkeur des Suns, qui tourne à 14.1 points et 2.9 rebonds par match, n’a plus l’honneur de démarrer les matches (48 titularisations l’année dernière) ni de les finir.
« C’est compliqué, mais c’est la décision du coach Jeff Hornacek, je fais avec. Je ne vais pas lui demander pourquoi il a fait ces choix, parce que l’an passé, il a effectué un superbe travail pour nous préparer à gagner des rencontres. »
Hornacek se justifie en évoquant une attitude trop détachée de son joueur. Il faut rappeler que dans la série de 6 victoires d’affilée des Suns, l’ancien Celtic ne jouait que 18 minutes.
« C’est un bon garçon, quand il entre sur le terrain, il veut bien faire. Cinq minutes après la rencontre, il revient à la normale. On ne veut pas qu’il devienne fou mais quand on ne joue pas, on est censé être surpris. Tout le monde devrait être compétitif pour vouloir entrer sur le terrain. »
Trop gentil donc. Il a surtout besoin de s’adapter à un nouveau rôle, sans oublier que la concurrence est plus rude avec l’arrivée d’Isaiah Thomas.
« Ma fenêtre est plus étroite que la saison passée. Au lieu de shooter 8 fois dont 6 à 3-pts, je dois voir si je ne peux pas équilibrer avec 4 shoots à 3-pts et des pénétrations. Je ne désire pas uniquement tirer à 3-pts, je ne suis pas ce genre de joueur. Je prends ce que la défense me donne. L’an passé, je forçais alors que maintenant, l’équipe a moins besoin de mon scoring. »