Vivek Ranadive : « Ce dont nous avons besoin, c’est d’un chef d’orchestre »

Le licenciement de Mike Malone par les Kings a pris tout le monde par surprise. On attendait donc avec impatience les explications du propriétaire, Vivek Ranadive, et celles-ci viennent d’arriver. Dans une interview avec ESPN, l’homme d’affaires confirme ainsi qu’il veut mettre en place une philosophie de jeu plus offensive.

« La défense, c’est super. Mais on a besoin de défense et d’attaque », assure-t-il. « Nous devons passer d’une franchise basée sur des règles, ce qui était bien puisqu’on sortait du chaos, à une franchise basée sur des valeurs. D’une attaque programmée à une attaque fondée sur l’adaptation et la liberté ».

Le propriétaire continue d’ailleurs avec une image.

« J’aime l’expliquer avec une métaphore musicale. Nous avions une fanfare, ce qui est bien lorsqu’on sort du chaos. Mais nous devons la faire évoluer en un groupe de jazz, où les gens peuvent se mettre en valeur individuellement et improviser. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un chef d’orchestre. C’est ce genre de leadership que nous allons rechercher ».

« Il ne suffit pas d’attendre, il faut sans cesse avancer »

Le profil semble parfaitement correspondre à George Karl et si la logique de Vivek Ranadive se défend, on ne peut s’empêcher de penser que le propriétaire précipite les choses. S’il remercie Mike Malone pour avoir remis de l’ordre dans le vestiaire, le propriétaire ne va-t-il pas trop vite en pensant que son équipe, qui semblait tout juste de retour sur le droit chemin, peut ainsi passer une nouvelle étape ?

« La NBA est devenue comme le business high-tech », affirme-t-il. « Ce n’est pas parce que vous avez inventé l’iPhone que vous pouvez vous reposer sur vos lauriers. Parce que quelqu’un d’autre va construire un meilleur iPhone. Ce n’est pas parce que vous avez gagné 50 matches que vous pouvez être satisfaits et ne rien vouloir changer. Nous vivons dans une période où il ne suffit pas d’attendre, il faut sans cesse avancer. Nous avons de bonnes bases mais il faut une structure. Il fallait progresser ».

On rappellera tout de même à Vivek Ranadive que les Kings n’ont pas gagné 50 matches depuis 2005.