Robert Covington, l’improbable héros de la première victoire des Sixers

Les Sixers ne sont plus cuiller de bois ! Et si Michael Carter-Williams (20 points, 9 rebonds, 9 passes) a été le joueur le plus complet pour guider Philly à son premier succès de l’année, c’est bien Robert Covington (17 points), un appelé de dernière minute dans le roster qui a joué les héros en fin de match, en inscrivant notamment deux tirs primés consécutifs pour repousser les Wolves.

Covington saisit sa chance chez les Sixers

Et quand Minny pointe le bout du museau à -1 alors que la dernière minute approche, c’est encore l’ami Robert qui frappe derrière l’arc. Il revient sur son tir qui a définitivement tué la meute qui lui courrait aux trousses…

« A ce moment-là, j’avais déjà réussi deux gros tirs et celui-là me semblait bien parti aussi. On savait qu’on avait mal shooté en première mi-temps mais il nous fallait continuer à garder confiance et on n’a jamais baissé d’intensité. Les positions qu’on avait en première mi-temps, on les a retrouvées en deuxième pour rentrer les tirs. »

Laissé pour compte lors de la draft 2013, Covington avait d’abord trouvé refuge chez les Rockets, et leur affilié D-League surtout, les Rio Grande Valley Vipers l’an passé. Coupé par ces mêmes Rockets le 11 octobre dernier, Robert se retrouvait le bec dans l’eau… mais non sans atouts dans la manche avec des stats plus qu’intéressantes en D-League où il avait fait un carnage en raflant les trophées de MVP du All Star Game et celui du meilleur rookie.

En fait, Covington a dû patienter un bon mois avant de retrouver le 15 novembre, un club chez les Sixers. Issu de la fac de Tennessee State, Covington a effectué un cursus complet en passant quatre ans sous la tunique des Tigers mais, avec 7 petits matchs chez les Rockets au compteur, et seulement 35 minutes de jeu en tout et pour tout, le natif d’Illinois n’avait pas vraiment eu sa chance en NBA.

Philly, le sas de décompression entre D-League et NBA

Débarqué aux Sixers, l’occasion était idéale pour Covington de montrer qu’il a le niveau pour jouer en NBA. Après une sortie à 14 points en 14 minutes face aux Knicks, il a donc réussi à battre son record en inscrivant 17 points hier soir, à 5/13 aux tirs dont 3/6 à trois points. Au grand soulagement de son coach, Brett Brown.

« Au fur et à mesure, tu deviens parano et tu crois qu’elle [la victoire, ndlr] n’arrivera jamais. Heureusement, on a trouvé un moyen de l’emporter avec quelques bons stops défensifs. C’est déjà très beau de voir la joie chez nos gars. Je suis avec eux et je suis très content pour eux. »

KJ McDaniels ne pouvait qu’agréer.

« C’est une superbe sensation parce qu’on a toujours su qu’on travaillait dans le bon sens. » confie le rookie à CSN Philly. « On s’est bien battus à l’entraînement et on a fait beaucoup de vidéos. Cette victoire nous fait beaucoup de bien. »

Le signe indien a été vaincu et les Sixers peuvent désormais reprendre leur travail plus sereinement. Et en plus de s’éviter la honte du record de défaites consécutives pour commencer la saison, ils savent désormais ce qu’il faut pour gagner des matchs.

Ses 17 points contre les Wolves