Cleveland humilié à domicile par Toronto

Après une série de 7 matchs à domicile, Toronto a retrouvé les joies des matchs à l’extérieur avec un franc succès de plus. Sur le parquet des Cavs cette nuit, les Raptors ont réalisé une nouvelle démonstration de force en s’imposant 110-93. Les hommes de Dwane Casey sont revenus dans la partie après un début de match catastrophique (-18), et ont enfoncé le clou dans le 3e quart-temps avec un cinglant 15-0 qui a ruiné les espoirs de LBJ & co (18 pertes de balle, 18% à 3 pts, appelez les pompiers!). Comme la veille, Lou Williams a été exceptionnel, inscrivant ses 36 points (record en carrière) avec une facilité déconcertante. Aussi talentueux qu’inconstant, le big Three de Cleveland devra faire preuve de plus de régularité sur 48 minutes s’il veut sortir son équipe de cette mauvaise passe (4 revers de suite).

Mais jusqu’où iront-ils ? Dans l’Ohio, sur les terres de l’équipe présentée en début de saison comme l’outsider n°1 pour succéder aux Pacers à la tête de la conférence Est, les Raptors ont à nouveau dicté leur loi. Pourtant, le début de rencontre à sens unique en faveur des locaux aurait pu coûter cher à l’actuel leader à l’Est.

Tout avait pourtant bien commencé…

Les troupes de David Blatt sont plus déterminées que jamais à mettre un terme à cette vilaine série à la maison, et forment un mur infranchissable en défense. Les interceptions et les blocks s’enchaînent alors que Varejao court comme un lapin en transition pour aider les siens à coller un 12-0 d’entrée. Le décor est planté, rien n’allait être facile pour les Raptors cette nuit. Pour couronner le tout, Kyle Lowry prend deux fautes coup sur coup, mais Casey décide de le laisser sur le parquet. Le déluge continue pourtant, et sur une nouvelle contre-attaque, LeBron James délivre une passe dans le dos pour Varejao qui fait frémir la Quicken Loans Arena. 19-5 au tableau d’affichage, les locaux exultent (déjà) après le temps mort suivant. Kevin Love prend la mesure de la raquette adverse en collant 3 paniers qui maintiennent l’écart. Et pour conclure ce blow-out, LeBron James se fend d’une passe laser pour Irving qui trouve Waiters et score près du cercle (28-13). La « Cleveland-machine » est lancée, du moins le croyait-on.

Qui pour arrêter les buzzer-beaters de Lou Williams ?

Mais ce gros départ allait rapidement être mis à mal par la ténacité des joueurs de Toronto. Pour terminer le 1er quart, Casey fait appel à Lou Williams. L’ancien sixer, incandescent la veille face aux Bucks, ne déçoit pas son coach et claque 12 points en 4 minutes (34-21). La mécanique des Cavs se grippe avec l’arrivée de la second unit, tandis que l’effet inverse se produit côté canadien. Vasquez apporte sa pierre à l’édifice, et les Raptors, plus agressifs, refont aussi leur retard sur la ligne des lancers. En face, Cleveland s’en remet aux exploits de James ou Irving. Mais en matière d’exploit, Lou Williams n’est pas mal non plus. Comme contre Milwaukee, l’ex arrière d’Atlanta inscrit deux paniers à 3 points, dont un au buzzer de la mi-temps sur la tête du pauvre Will Cherry. La cerise sur le gâteau pour les Cavs qui rentrent au vestiaire en étant menés au score (54-56).

Toronto porte le coup de grâce

Malgré ses 24 unités en une mi-temps, Lou Williams ne s’arrête pas en si bon chemin. Revigorés par leur fin de mi-temps tonitruante, les Raptors ne se font pas prier pour porter le coup de grâce au cours d’un 3e quart-temps où les Cavs auront été aux abonnés absents. Moins en vue ces derniers temps, DeMar DeRozan sera à l’origine du tournant de la rencontre. Un 2+1 avec la faute de Love que le Californien ira chercher avec le cœur pour lancer un 15-0 rédhibitoire, alimenté par Lowry, Johnson, et Valanciunas au jeu de plus en plus juste en attaque (76-65). Varejao met fin au supplice, mais il est déjà trop tard. Lowry et Lou Williams plantent trois paniers de suite et placent les Cavs face à leurs responsabilités, à -18 à une minute du début du 4e quart (85-67).

Demar finit fort

La claquette dunk de Tristan Thompson à la dernière seconde du 3e acte après un raté de Waiters n’aura pas l’effet escompté. Toronto est tout simplement trop fort en ce moment, trop confiant, et terminera le boulot sans trembler. DeRozan se refait une santé en marquant 10 de ses 18 points dans la dernière période, plaçant au passage un joli dunk ligne de fond (97-79). Et Lou Williams scelle finalement son record en carrière à 36 unités. Mais le plus beau reste la victoire, 110-93, la 11e de la saison, qui plus est sur le parquet d’un concurrent sérieux, bien qu’encore en rodage.

Auteur d’une grosse prestation en attaque, le trio Lowry-Williams-DeRozan (79 pts hier) devra à nouveau tout faire pour mener son équipe jusqu’à la victoire lundi contre Phoenix, une équipe qui voyage bien à l’Est (4 victoires consécutives). Les Cavs, en pleine crise de confiance, espèrent pour leur part pouvoir profiter des quatre prochains matchs qui se profilent à domicile pour bosser et se refaire une santé, comme l’a fait Toronto il y a peu. Il y aura d’abord Orlando lundi, puis Washington, Indiana, et Milwaukee.

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