Evan Fournier fait péter le champagne au Madison Square Garden

Le Magic a su tirer les leçons de ses erreurs face aux Nets puis aux Raptors pour s’imposer au Madison Square Garden cette nuit (95-97). Les Knicks qui concèdent là leur 6e défaite consécutive, sont tombés sur un grand Evan Fournier auteur de 15 de ses 28 points en premier quart. En fin de de match, le Français a également été mis à contribution, en convertissant trois de ses quatre lancer-francs avec un nouveau record en carrière à la clé. Suffisant pour arracher la décision après le air ball de JR Smith au buzzer. L’option Anthony (27 pts) face à Aaron Gordon aurait sans doute été plus judicieuse, mais on ne saura jamais ce qu’elle aurait pu donner. Décidément, quand ça ne va pas…

Derek Fisher avait misé sur la présence de Quincy Acy dans le 5 majeur pour épauler Sam Dalembert à l’intérieur et tenter d’atténuer la crise de confiance que vivent les Knicks depuis la reprise. Et avec Shane Larkin en meneur, l’affaire s’est presque avérée concluante. Mais en face, le trio Fournier-Harris-Vucevic ne manque pas de culot, et force New-York à un début de match délicat.

La fournée de Fournier

Pendant que Tobias Harris se coltine Melo, et que Nikola Vucevic tente d’étirer la défense adverse, Evan Fournier se montre une nouvelle fois à son avantage. Face à Iman Shumpert, le Français ne distribue les pains, mais fait très forte impression, 24 heures après son prêche réussi en terre canadienne. Dans la Mecque du basket, Evan Fournier réussit l’exploit de scorer 15 des 24 premiers points de son équipe, à 5/6 au tir. Dix premières minutes de folie avant de rejoindre le banc, et une démonstration qu’il ne fera bientôt plus passer pour un miracle (24-25). Dommage que le Magic n’ait pu profiter du show de son frenchie aussi agressif près du cercle qu’adroit de loin. Mais même sans Fournier, Orlando ne s’en tire pas mal non plus et aligne un 7-0 pour finir le 1er acte. La soirée va encore être compliquée pour Derek Fisher opposé à Jacque Vaughn (deux des trois plus jeunes coachs NBA en exercice) mais sur le terrain tactique cette fois (27-31).

Harris, l’étoile filante

Les tauliers tentent bien de relancer la machine, comme Amar’e Stoudemire, qui, après deux lay-ups, tâche de se rappeler au bon souvenir de son époque bénie au Suns. Face à Vucevic, le Stoud’ s’offre un dunk toutefois bien pâle comparé ce qu’il était capable de réaliser en Arizona. De plus, les jeunes pousses de Floride s’accrochent, bien décidées à faire douter les protégés de Spike Lee le plus longtemps possible. Fournier plus discret pour son retour, et Vucevic bien pris en défense, c’est Tobias Harris qui sort de sa boîte et réussit une fin de première mi-temps tonitruante. Un 3 points et un jump shot « à la Melo » avec la faute avant de claquer un dunk, puis un nouveau 2+1 en contre-attaque, soit 10 points, le tout en moins de deux minutes. New-York se met encore une fois à bafouiller son jeu d’attaque. Vucevic finit alors le boulot sous le cercle main gauche, et offre au Magic son plus gros écart à la pause (50-56). Après avoir connu 25 changement de leaders et 11 égalité, le match semble enfin basculer.

JR Smith à la bonne heure

Au retour des vestiaires, Fournier puis Vucevic obligent coach Fisher a prendre un temps mort complet après moins d’une minute de jeu (50-60). Ce break s’avère bénéfique, puisqu’Anthony retrouve le chemin des filets. Les coups de sifflets tombent à l’encontre du Magic. Et Dalemenbert se lance enfin avec un panier à 4 mètres et un contre qui participent à faire basculer le momentum. Melo marque un panier heureux derrière l’arc après un rebond offensif de Dalembert, puis sert JR Smith pour ramener les Knicks à deux points (62-64). Vient ensuite le tour d’Orlando de stopper le jeu. Mais le temps mort de coach Vaughn s’avère moins efficace, et après avoir égalisé, Anthony se charge de remettre NYC devant à la marque (66-64), profitant des 6 tirs de suite ratés par les Floridiens. Fournier parvient à trouver le décalage pour servir Nicholson dans les meilleurs conditions, mais JR Smith lui répond avec un 3 points en première intention. Le mano-a-mano reprend de plus belle. Et avec Shumpert et Anthony à 4 fautes, JR Smith se montre au meilleur moment, remplissant pleinement son rôle de scoreur en sortie de banc avec un nouveau panier de loin qui maintient les New-York devant à 12 minutes du terme (76-74).

Fournier récompensé

Après deux ballons perdus en attaque, Vucevic ressort intelligemment le ballon afin de faire croquer Willie Green dans la grosse pomme. Son 3 points signe là le retour aux affaires du Magic (80-78). Car derrière, les autres vétérans d’Orlando Ridnour et Frye replongent NYC dans le doute (83-84). Malgré les 43 points inscrits par le banc jusque-là, les Knicks voient d’un bon œil les retours de Shumpert et Melo même avec 4 fautes, puis rapidement 5, grâce à l’agressivité récompensée de Luke Ridnour. Grand bonhomme de la soirée, Fournier repousse alors les avances d’un Anthony en forme. Dans la dernière minute, Channing Frye, « l’enfant du pays », drafté par les Knicks, vient au secours de Fournier pour mettre Orlando à +4 (94-90), avant de laisser le soin au Français de boucler la boucle depuis la ligne de réparation. Impeccable sur ses trois premières tentatives, l’ex nugget flanche sur la 4e, ce qui offre une occasion inespérée aux New-Yorkais de l’emporter. Mais en trois petites secondes, les hommes de Derek Fisher n’ont pas réussi à trouver Melo, pourtant auteur du 3 points de l’espoir quelques secondes plus tôt. Et c’est donc JR Smith qui hérite de la gonfle, face à Fournier, et qui flingue comme il faut le dernier ballon, en envoyant une brique qui ne trouvera que la planche.

Une belle récompense pour Evan Fournier et le Magic que cette victoire 97-95 au Garden, même face à une équipe en plein doute mentalement et privée de Calderon et Bargnani. Les Floridiens doivent à présent confirmer demain à domicile contre Milwaukee, tandis que les Knicks auront encore deux occasions de se relancer à la maison, face au Utah Jazz demain soir et aux Denver Nuggets dimanche.

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