Après une première mi-temps globalement équilibrée, la Nouvelle Orléans a durci le jeu au retour des vestiaires et s’impose 109-102, un score qui ne reflète absolument pas la physionomie d’un match dominé par l’équipe d’Anthony Davis (25 points à 11/16, 12 rebonds et 6 contres).
Kobe Bryant encore chaud bouillant
Difficile pour les Lakers de limiter une équipe aussi armée que les Pelicans et les premières minutes le confirment. Très rapidement ces derniers varient le jeu et trouvent selon l’envie Anthony Davis ou Tyreke Evans pour scorer. Une fois de plus, la défense sur le pick & roll des Lakers est d’une naïveté affligeante. Mais Wesley Johnson, lui, se bat des deux côtés du terrain et prend ses responsabilités offensives pour garder son équipe à flots. Cela n’empêche pas les Pelicans de faire un premier écart à 3:30 grâce à Davis (21-14). C’est le moment choisi par Kobe Bryant pour rentrer dans un état de grâce : l’arrière enchaine trois tirs primés, dont deux très compliqués. Il en est déjà à 14 points et les Lakers finissent en tête 25-23.
Malgré leurs errances défensives, ils parviennent à conserver un écart durant dix minutes. Longtemps, Carlos Boozer sanctionne en abusant du pick & pop, grâce à une connexion intéressante avec Ronnie Price. Mais les Pelicans sont à domicile et n’ont pas laissé leur fierté au locker-room. Leur défense se fait plus consciencieuse et leur redonne du rythme en transition. En quelques foulées, NOLA reprend la tête, bien aidé par la rentrée de Ryan Anderson et le retour des tours demi-jumelles, Asik et Davis. Ce dernier s’occupe des affaires courantes en défense et dans la raquette adverse, et son équipe peut repartir aux vestiaires avec trois points d’avance, 51-48.
Anthony Davis surnage, les Pelicans dominent
La domination se poursuit pour l’équipe de l’ancienne colonie du Royaume de France. Au sein du brass band, c’est Jrue Holiday qui se distingue par son groove. Le natif de Los Angeles punit son équipe de coeur avec 11 points dans cette seule période. De l’autre côté du terrain, la présence d’Anthony Davis et d’Ömer Asik est trop dissuasive pour les Lakers, incapables de faire la différence sur les drives. Cantonnés derrière l’arc, les joueurs deviennent aphones, d’autant que Kobe Bryant accuse les 37 minutes accumulées la veille et perd toute lucidité. Il n’est pas le seul, à l’instar de Jordan Hill qui envoie sciemment une passe à un coéquipier qui est encore du mauvais côté de la ligne médiane. Gag. Les Pelicans en profitent pour prendre le large (85-72).
Los Angeles très loin derrière
Malheureusement pour Los Angeles, cet écart ne fera que croître. Le jeu en mouvement des Pelicans est simple, appliqué et fluide. De fait, les positions de tir faciles s’enchaînent, et le différentiel grimpe à 20 points. Avec le retour du meilleur joueur des Lakers, le match se fait plus disputé puisque son équipe se décide à présenter sa meilleure défense à 7 minutes de la conclusion. C’est simplement trop tard pour inquiéter la Nouvelle-Orléans d’un Anthony Davis trop fort pour l’opposition proposée par Los Angeles. De la défense, des passes, des décalages, les hommes de Monty Williams n’ont rien fait d’exceptionnel mais ont joué juste. Chaque joueur a été responsabilisé et a su apporter son écot. Grâce à cette victoire, New Orleans repasse dans le positif.
Pour leurs adversaires du soir, le bilan est loin d’être aussi flatteur. Tout est à revoir. Rien n’est respecté en termes de rigueur défensive, qu’il s’agisse de contestation sur l’homme, d’aide, de changement sur les écrans ou tout simplement de concentration. Quant à l’attaque, elle manque trop souvent de rythme et de mouvement, et ce n’est pas spécialement la faute de leur arrière star, plutôt enclin à créer du danger sans ballon. Byron Scott a encore beaucoup de travail devant lui et malheureusement pour lui, tout porte à croire qu’il se trouve dans une impasse.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.