Débuter la saison par 5 victoires d’affilée, comme les Rockets cette saison, ils sont des dizaines d’équipes à l’avoir fait. Débuter la saison par 5 victoires avec plus de 10 points d’écart, il n’y avait jusqu’à hier que les Nuggets en 1986. Mais débuter la saison avec 5 victoires avec plus de 10 points d’écart, tout en maintenant les cinq adversaires sous les 100 points, il n’y a désormais que les Rockets à l’avoir réalisé, et c’est dire la portée de l’exploit de James Harden et ses coéquipiers.
Si l’on s’intéresse plus précisément à l’histoire de la franchise, on découvre que Houston avait déjà débuté une saison par un 5-0 à trois reprises. Le bilan de ces trois saisons : deux titres NBA et une finale de conférence. Toutes avec Hakeem Olajuwon.
Voilà pour les chiffres.
Dans les faits, les Rockets surprennent tout le monde par la qualité de leur jeu, et notamment de leur défense, et surtout par leur côté rouleau-compresseur. Cette saison, et encore cette nuit face au Heat, Houston fait essentiellement la différence dans le money time.
« On a fait preuve d’une grande confiance en nous, surtout dans le 4e quart-temps alors qu’ils sont revenus à -4 » raconte James Harden. « On a répondu à leur série par notre défense. On se répétait entre nous : « défense, défense, défense ». Et on a pris des tirs uniquement quand c’était nécessaire. »
Critiqué dans le passé pour ses errances en défense, Harden montre l’exemple. Il est actif des deux côtés du terrain, et on le sent vraiment concerné par le collectif. Parsons et Lin partis, l’équipe utilise essentiellement Trevor Ariza comme joker, notamment par son adresse longue distance. Certes, le jeu peut sembler stéréotypé mais les décalages provoqués par Harden ou les fixations de Howard offrent des espaces à tous leurs coéquipiers. Exactement comme pouvaient le faire Clyde Drexler et Hakeem Olajuwon à leur époque.