Les Cavaliers avaient mis les petits plats dans les grands pour le retour de LeBron James : une présentation dantesque, le « chalk toss », un nouveau maillot… Le tout face à des Knicks qui venaient de prendre une fessée contre les Bulls la veille. Seulement, les choses ne se sont pas passées comme prévu.
James et cie ont ainsi éprouvé quelques difficultés dans le jeu, en butant sur une équipe de New York, pas toujours régulière mais cohérente et plus combative que face à Chicago. Le talent de Carmelo Anthony et J.R Smith a ensuite fait la différence et les Knicks ouvrent leur compteur de victoires (90-95) au plus mauvais moment pour David Blatt.
James dans le trop plein d’émotions ?
L’ailier des Knicks est le premier à se mettre en avant avec 6 points de suite pour débuter la rencontre, avant de connaître un passage à vide avec 6 shoots manqués au moment où les Cavaliers reviennent dans la partie. Un 14-2 illustré par des courses enthousiastes après la prise du rebond défensif. Le jeu appelle la prise de risque, donc les Cavs perdent certains ballons, souvent par précipitation. De son côté, Kevin Love abat un gros travail au rebond et ses coéquipiers dominent les débats (25-18). Les Knicks sont déjà en difficulté mais ils ne vont pas céder comme contre les Bulls, ils sont solides et profitent des ballons perdus de James, par ailleurs très maladroit (1/9 au shoot). Le quadruple MVP (17 points à 5/15 aux tirs et 8 ballons perdus) ne souhaite rien forcer et jouer pour les autres, mais au contraire, il fait déjouer son équipe (44-42).
Le collectif des Knicks se montre
Le troisième quart-temps sera le plus agréable en terme de jeu. Les Knicks, respectant ou non le système en triangle, ont pratiqué un basket collectif, à base de patience, passes et de décalages qui a permis de prendre des shoots ouverts et donc, de marquer des paniers faciles (54% aux tirs). Ce seront les meilleures minutes de l’équipe sur les deux premiers matches, clairement. Le joueur qui profite le plus du collectif new-yorkais est l’inattendu Jason Smith, impressionnant de régularité à mi-distance (12 pts à 5/6 au shoot). Pour la première fois depuis les premières minutes, la Big Apple est devant au score (64-67), bien que les Cavs aient aussi élevé leur niveau de jeu.
Le triangle oublié, le talent récompensé
Une des grandes différences entre les deux équipes vient du scoring en provenance du banc. Avec seulement 12 points dans ce secteur, Cleveland est largement dominé par celui de New York, auteur de 41 points répartis sur six joueurs. Les titulaires n’ont pas été suffisamment aidés et dans les ultimes instants, cela va handicaper les Cavs, contraints de courir après le score. Deux paniers à 3-pts et les pénétrations tranchantes de Kyrie Irving sont fortement utiles pour rester dans la rencontre, surtout que ces fulgurances sont conjugués avec deux mauvaises possessions consécutives des Knicks dans les deux dernières minutes. Tendus, alors qu’ils avaient le match en main, New York occulte l’attaque en triangle et les vieux démons de la saison passée reviennent. Heureusement, un temps-mort plus tard, J.R Smith et Melo (25 pts) retrouvent de la sérénité avec un teardrop et un shoot sur James. New York a tenu et repart avec une belle victoire (90-95).
Les Knicks vont pouvoir travailler sur ce succès durant le week-end avant la réception des Hornets. Pour les Cavaliers, il faut oublier et partir à Chicago. Dès le second match, James doit déjà une revanche à ses fans pour ce retour mitigé et un quatrième quart-temps trop discret. Mais attention, les Bulls et Derrick Rose l’attendent, déterminés à le faire chuter.