[preview 2014/15] Coach Of The Year

Suite de nos previews pour la saison régulière avec le trophée de Coach de l’année 2015. C’est sans doute une des récompenses les plus difficiles à évaluer à l’heure où la saison n’a pas commencé. La saison passée, c’est Gregg Popovich qui a raflé ce titre pour la troisième fois de sa carrière. Mais ce n’est pas nécessairement l’entraîneur à la tête du meilleur bilan de la ligue qui recueille le plus de votes. D’ailleurs, Jeff Hornacek, second du scrutin, n’était pas loin de l’emporter l’an passé, malgré l’échec aux portes des playoffs des Suns.

Pour la saison à venir, nos votes ont été très disputés et seul David Blatt a reçu plus d’une mention. Le vainqueur de la saison dernière, Gregg Popovich, a obtenu une voix mais dans l’histoire de la ligue, personne n’a jamais gagné cette récompense deux années de suite. De plus, il sera difficile que l’équipe réalise une saison plus aboutie que le petit chef d’oeuvre de l’an passé.

Parmi les coaches déjà récompensés, Rick Carlisle, Tom Thibodeau et Doc Rivers ont également été mentionnés. Tous disposent d’un groupe capable d’aller loin et chacun présentent des compétences unanimement reconnues dans la ligue. Avec David Blatt, un autre coach néophyte a également reçu une mention, en la personne de Steve Kerr. Si l’un des deux l’emportait, ce serait la première fois depuis Rick Carlisle en 2002 qu’un coach rookie se verrait récompenser.

COACH OF THE YEAR

1 – David Blatt (27%)*

Ont aussi obtenu des voix : Rick Carlisle, Tom Thibodeau, Doc Rivers, Lionel Hollins, Steve Kerr, Steve Clifford et Jason Kidd.

Malgré son inexpérience en matière de coaching NBA, David Blatt jouit d’une aura et d’un palmarès forts sur le Vieux Continent. Champion et coach de l’année en Euroleague la saison dernière avec le Maccabi Tel-Aviv, champion d’Europe en 2007 avec la Russie puis médaillé de bronze de l’Eurobasket 2011 et des J.O. 2012, l’entraîneur est un des hommes les plus estimés en Europe. Son talent de meneur d’hommes est autant reconnu que son intelligence de jeu et en NBA, cette qualité est indispensable pour durer. D’autant qu’il arrive dans un effectif luxueux avec trois des meilleurs joueurs du monde : LeBron James, Kevin Love et Kyrie Irving.

Déjà très apprécié par le quadruple MVP, David Blatt partage avec lui sa vision du jeu, en termes d’importance portée au collectif, au mouvement du ballon et la défense. Depuis son arrivée, encore récente, il a également impressionné par ses qualités de communicant, notamment lors de l’arrivée de l’ancienne star du Heat et surtout, lors de l’échange d’Andrew Wiggins. Il a rapidement reçu l’adhésion des autres joueurs, Dion Waiters en tête et pour le moment, la bonne humeur rayonne dans l’Ohio.

Néanmoins, l’ambition du club reste le titre et tout autre résultat serait mal vécu. Pour y parvenir, David Blatt devra aussi protéger son groupe des tensions médiatiques qui ont, au fil des ans, érodé la maison floridienne. Il lui faudra également répartir les temps de jeu et les tickets shoot avec subtilité mais après avoir entraîné des groupes aussi denses de l’autre côté de l’Atlantique, il a déjà prouvé sa capacité de gestionnaire dans cette discipline.

Enfin, en cas de bons résultats, rien ne dit qu’il ne souffrira pas de la jurisprudence Erik Spoelstra, jamais récompensé malgré ses deux titres et ses quatre finales. En raison de la domination de LeBron James, le coach floridien n’a jamais vraiment été reconnu, réduit au rôle de « player’s coach » par les observateurs et les votants.

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* les pourcentages correspondent aux votes de la rédaction