À trois jours du coup d’envoi de la saison régulière, James McAdoo a été coupé par les Golden State Warriors et se retrouve donc sans club. Un terrible échec pour celui qui fut un temps présenté comme l’un des futurs espoirs de la NBA.
Une star au lycée
Lycéen prometteur à Norfolk Christian School en Virginie, le neveu de Bob (double champion NBA et MVP de la NBA en 1975) est rapidement pisté par certaines des universités les plus prestigieuses des Etats-Unis. Lors de son année de senior, il explose les compteurs en tournant à 23,0 points, 8,7 rebonds, 2,2 interceptions et 1,9 contre de moyenne, ce qui lui vaut une sélection au McDonald’s All American Game et au Jordan Brand Classic.
Pour son cursus en NCAA, il fait le choix de rejoindre North Carolina malgré un effectif pléthorique, au sein duquel se bousculent entre autres Harrison Barnes, Kendall Marshall, P.J. Hairston, Tyler Zeller et John Henson qui ne lui laissent qu’une quinzaine de minutes de jeu. Très discret, son coach Roy Williams vante pourtant ses qualités défensives et sa progression.
L’explosion puis… la stagnation
Alors que la March Madness approche, un coup du destin place McAdoo sous les feux de la rampe : John Henson, joueur défensif de l’année pour l’ACC, se blesse au poignet et doit déclarer forfait pour la fin de saison. Candidats sérieux au titre, les Tar Heels perdent l’un de leurs meilleurs joueurs mais cela donne à McAdoo l’occasion de montrer ce qu’il sait faire. Avec un temps de jeu en forte hausse, il aide son équipe à se qualifier pour la finale du tournoi de l’ACC avant de signer des performances de choix comme ses 17 points face à Vermont au premier tour ou encore 15 points lors de la défaite concédée face à Kansas.
En l’espace de quelques semaines, le joueur est annoncé comme un éventuel lottery pick dans les prévisions et le consensus le place aux alentours de la 8-10e position s’il fait le choix de se présenter. Alors que les millions de la NBA s’offrent à lui, McAdoo fait le choix de rester à Chapel Hill pour sa saison de sophomore où il s’apprête à devenir le patron, grâce aux départs des cadres choisis durant la draft 2012.
S’il a été solide pendant la majeure partie de la saison, il n’a pas non plus totalement convaincu les observateurs, lesquels ne le placent plus qu’entre la 15e et la 20e position. De fait, il prend la décision de rempiler à North Carolina pour la troisième année de son cursus universitaire.
Comme l’année précédente, les attentes sont grandes envers McAdoo mais il n’est pas aidé par les déboires extra-sportifs de son équipe, notamment l’éviction de P.J. Hairston suite à des problèmes judiciaires. Malgré sa bonne saison individuelle, la saison se termine mal pour l’équipe avec une élimination dès le premier tour du tournoi de l’ACC puis un revers au second tour de la March Madness face à Iowa State. Avec 14,2 points et 6,8 rebonds de moyenne, il affiche des chiffres similaires à son année de sophomore et est nommé au sein de la All-ACC Second Team.
Une draft chaotique
Cette fois-ci, le Tar Heel fait le choix de se présenter à la Draft, renonçant ainsi à sa dernière année d’éligibilité en NCAA. Mais s’il a montré un niveau honorable lors de sa dernière saison, les observateurs n’ont pas relevé de progression notable au fil des ans. Pis encore, avec une promotion 2014 de haut vol, il ne se retrouve qu’au milieu du 2e tour dans la plupart des prévisions pour la draft. Mais le pire est à venir puisque la draft tourne au cauchemar, puisque son nom n’est jamais prononcé. Une situation encore impensable quelques mois auparavant.
L’été ne sera pas plus fructueux. Malgré une summer league plutôt réussie, les Warriors préfèrent miser sur le frère de Jrue Holiday.
Au final, James McAdoo pourrait rejoindre les Santa Cruz Warriors en D-League, s’il ne reçoit pas de coup de fil en provenance d’une autre franchise NBA d’ici à lundi. Comme d’autres avant lui, l’histoire retiendra surtout un énorme gâchis.