Depuis le 22 septembre, Basket USA vous propose ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme chaque année, nous avons décidé d’effectuer un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place.
Aujourd’hui, place aux ex-Bobcats, redevenus les Hornets cet été. Une franchise en pleine ascension qui a réalisé l’un des gros coups de l’été en récupérant Lance Stephenson en provenance d’Indiana. Les protégés de Michael Jordan ont goûté aux playoffs la saison passée et ont bien l’intention d’y retourner pour y jouer leur chance à fond. Avec un axe 1-5 Walker-Jefferson des plus séduisants, Charlotte pourrait bien être l’une des belles surprises de l’exercice 2014/2015.
ETAT DES LIEUX
Exit le lynx, les frelons sont de retour à Charlotte pour cette nouvelle saison. Une nouvelle aventure remplie d’espoir d’une franchise clairement sur la pente ascendante. Alors qu’ils étaient au fond du trou il y a à peine 3 saisons, les Hornets ont retrouvé le haut du pavé. Pire bilan de l’histoire avec 7 victoires pour 59 défaites en 2011-2012, la franchise de MJ a été contrainte de tout casser pour tout reconstruire autour d’un joueur, Kemba Walker, drafté l’année du drame. A petites touches, l’équipe dirigeante des ex-Bobcats a modelé une équipe taillée pour malmener la hiérarchie aujourd’hui et peut-être jouer les premiers rôles à l’Est demain.
L’apprentissage a pourtant été dur la première année. Si Kemba Walker confirme en sophomore avec 17 points et 5,7 passes en moyenne par match, les additions de Ben Gordon et Ramon Sessisons pour l’épauler sur les postes arrières ne suffisent pas. En 2012/2013, Charlotte termine avec le 2e pire bilan de la ligue (21v-61d), remercie Mike Dunlap et le remplace par Steve Clifford. Cette fois, c’est la bonne. Michael Jordan se dote d’un pivot de choix en recrutant Al Jefferson en provenance d’Utah (été 2013). Son équipe, désormais plus équilibrée, montre d’emblée son potentiel. L’axe Walker-Jefferson fait des ravages, les lieutenants Henderson et McRoberts font leur boulot, et le collectif bonifié par l’arrivée de Gary Neal en fin de saison régulière permet à la franchise de Caroline du Nord de jouer les play-offs (7e avec 43 victoires, 39 défaites). Sortis en quatre manches face au Heat au premier tour, les Bobcats, privés de Big Al blessé à la voûte plantaire lors du premier match de la série, s’inclinent sans avoir à rougir.
Cette saison, l’addition de Lance Stephenson propulse les Hornets dans une autre catégorie avec un Big Three costaud. L’équipe possède un 5 majeur et un banc de qualité, assez homogène. Avec le départ de Josh McRoberts pour Miami, Clifford a jeté son dévolu sur Marvin Williams, un poste 4 fuyant, polyvalent, capable d’étirer les défenses. Les jeunes joueurs comme Cody Zeller, au potentiel certain, et Michael Kidd-Gilchrist, précieux en défense et qui a bossé son tir cet été pour ne plus avoir le geste le plus affreux de la ligue, auront également une carte à jouer. Les deux bonnes pioches draftées en juin dernier PJ Hairston (2-3) et Noah Vonleh (poste 4) devraient également apporter leur pierre à l’édifice au cours de ce marathon qu’est la saison régulière.
Preview – Charlotte Hornets by BASKETUSA
ARRIVÉES
Noah Vonleh (draft), PJ Hairston (draft), Brian Roberts (New Orleans), Marvin Williams (Utah), Lance Stephenson (Indiana).
DÉPARTS
Anthony Tolliver (Phoenix), Chris Douglas-Roberts (LA Clippers), Josh McRoberts (Miami)
LE JOUEUR À SUIVRE
Lance Stephenson
C’est le deuxième gros coup en deux ans pour Michael Jordan après Al Jefferson l’an passé. À l’image du départ de James Harden à Houston en 2012, Lance Stephenson est parti d’Indiana pour devenir le patron, le leader d’une équipe. Deuxième option au sein des Pacers de Paul George, « Born Ready », adoré par les fans pour son jeu et ses actions spectaculaires, a décidé de franchir le pas cet été, en acceptant un contrat de 27 millions de dollars sur 3 ans, alors qu’Indiana lui assurait 44 millions sur 5 ans. En progression constante depuis deux saisons pour culminer à 13,8pts, 7,2 rbds et 4,6 pds par match en 2013/2014, cet arrière-ailier explosif, imprévisible, mais presque toujours efficace, est le joueur qu’il manquait à Charlotte pour franchir un nouveau cap. Son entente avec Kemba Walker, qui le connaît depuis son plus jeune âge, promet de faire des étincelles et de garnir les tops 10 quotidiens de contre-attaques fulgurantes.
LE CINQ PROBABLE
Kemba Walker, Lance Stephenson, Michael Kidd-Gilchrist, Marvin Williams, Al Jefferson
LE BANC
Brian Roberts, Gary Neal, Gerald Henderson, Jeff Taylor, Noah Vonleh, Cody Zeller, Bismack Biyombo, Jannero Pargo, PJ Hairston, Justin Cobbs, Dallas Lauderdale, Brian Qvale
MASSE SALARIALE
64,1 millions de dollars (23e sur 30)
OBJECTIF
Les Charlotte Hornets peuvent prétendre à de belles ambitions. Le trident Walker-Stephenson-Jefferson a plutôt fière allure. Le banc, qui faisait défaut aux ex-Bobcats jusqu’à l’arrivée de Gary Neal en fin de saison dernière, a également été bonifié, notamment à la mène, avec le shooteur Brian Roberts qui sera le back-up de Kemba Walker. Le départ de Bob McRoberts a été compensé tant bien que mal par Marvin Williams. Et les jeunes pousses ne demandent qu’à bousculer la hiérarchie. Tous les ingrédients semblent réunis pour que les Hornets réalisent une belle saison, avec une nouvelle place en Play-offs à la clé. 7e de l’exercice précédent (43-39) à un petit match des Wizards (5e), la bande à MJ aspirera forcément à un meilleur sort cette saison.
PRONOSTIC
3e de la division Southeast – 6e de la conférence Est
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