Une conférence de presse avec Steve Nash ressemble désormais à un communiqué de presse du Vatican sous Benoît XVI : son état de santé monopolise l’espace. Le double MVP pourra-t-il jouer plus de 20 minutes de moyenne et si oui pendant combien de matches ? Va-t-il prendre sa retraite sur une nouvelle campagne passée à l’infirmerie. Fait-il la saison de trop, motivé par deux appâts : le gain et le plaisir. L’un est garanti, l’autre dépendra de son corps. Le meneur canadien a joué franc jeu avec la presse lors du Media Day des Lakers.
« Je me suis senti très bien tout l’été alors que l’année passée à la même époque, je me battais encore pour pouvoir revenir sur les parquets. J’espère que c’est un signe qui me libèrera d’un certain stress. Mentalement, je n’étais vraiment pas bien l’hiver dernier mais je m’en suis rendu compte qu’une fois sorti de cet état. Maintenant j’ai réalisé que c’était ma dernière année et que je n’avais aucune garantie de jouer. J’ai beaucoup de kilomètres au compteur, je suis conscient de ma chance et je vais tout faire pour me donner la possibilité de jouer un maximum et profiter de chaque jour. »
Pour que cette dernière année ne soit pas aussi pourrie que les deux précédentes, Nash a décidé d’être très prudent, et il prévient déjà qu’il ne forcera rien…
« J’ai fait beaucoup plus attention à ma santé cet été. J’ai pu me remettre à 100% à ma routine et j’y ai ajouté pas mal d’exercices. J’ai passé beaucoup de temps à la salle de sport. Je me sens bien mais ce n’est pas la même chose de jouer quelques matches de pick-up par ci par là que de jouer chaque jour en NBA. C’était voulu, je ne voulais pas en faire trop pour me donner toutes les chances de revenir en forme sur le terrain. J’ai beaucoup d’expérience maintenant quant à mes risques de blessure. Je ne vais jamais trop loin et je suis très prudent au quotidien. Cet été ça n’a pas été facile car j’ai dû m’arrêter et ne pas forcer alors que je me sentais très bien. Je revenais à mes exercices plus tard dans la journée. Maintenant, ça va être différent et c’est à moi de bien gérer mes efforts pour durer. »