Absent durant dix rencontres en raison d’un genou douloureux, Kevin Garnett a repris la compétition vendredi contre les Blazers.
Durant son absence, les Celtics n’ont remporté que quatre matchs. Après deux succès consécutifs correspondants au retour du MVP 2004, ses coéquipiers et son coach vantent ses qualités altruistes, qui ont fait tant défaut à son équipe durant son absence. C’est Julian Benbow du Boston Globe qui nous en fait part.
Kevin Garnett n’est pas seulement un grand défenseur (NBA Defensive Player of the Year 2008), c’est aussi un grand passeur. Ses moyennes de passes décisives ont baissé depuis son arrivée à Boston. Cependant, il faut mettre cela sur le compte de l’effectif des Celtics. Garnett n’est pas esseulé comme il pouvait l’être à Minnesota, il a autour de lui des Ray Allen, Paul Pierce et Rajon Rondo qui touche beaucoup la balle. Joueur complet, il a toujours préféré servir un coéquipier démarqué que de forcer un shoot. C’est la marque des grands joueurs.
Dans la victoire de lundi soir face aux Clippers (95-89), l’importance de Garnett au sein du jeu des Celtics a été flagrante. Ils ont retrouvé le jeu de passe qui leur manquait tant. Avec KG sur le terrain, les joueurs de Doc Rivers se partagent naturellement le ballon, jusqu’à ce que celui-ci ne touche même plus le parquet, pour servir au final un coéquipier bien placé pour aller marquer un panier. Sans dribble, les joueurs créaient du mouvement, que les défenses ont beaucoup de mal à lire. Surtout dans une NBA qui privilégie le un contre un.
« C’est ce que Kevin nous apporte » déclare Kendrick Perkins « Il va rester comme l’un des meilleurs joueurs qui fait vivre le ballon. Il fait toujours un bon boulot pour nous discipliner en ce sens. Il nous dit quand le prochain mec est ouvert. Il a toujours été efficace à ce niveau là ».
Kevin Garnett nous éclaire lui même sur sa vision du jeu.
« Ce soir, je pensais qu’il fallait faire un effort supplémentaire pour trouver une deuxième ou troisième option dans notre jeu et pas seulement attaquer côté fort. Couper, faire du pick and roll, du mouvement tout simplement. C’est ce qui fait que Rajon (ndlr : Rondo) a trouvé des lay-ups faciles et que Perk (ndlr : Kendrick Perkins) marque des paniers faciles sous le cercle. Quand nous jouons comme ça, nous sommes vraiment dur à arrêter ».
Doc Rivers revient à son tour sur le fait de trouver le joueur qui est tout seul, faire une « extra passe ».
« Le jeu est simple quand vous faites la passe supplémentaire. Mes joueurs l’on fait, et même un peu trop, au point de rater des opportunités plus faciles. Mais je préfère avoir à travailler sur un problème comme celui là que l’inverse ».
Avec le retour de Garnett, Boston peut envisager de rattraper Cleveland en tête de la conférence est. Ainsi bénéficier de l’avantage du terrain jusqu’aux finales de conférence. On vient de franchir la cap de la mi-saison et les Celtics ont les moyens de reconquérir le titre de champion NBA.