Pour Shabazz Napier, le plus gros adversaire est… le ballon

La transition entre l’université et la NBA n’est jamais facile, tout change : le rythme, l’intensité, la rigueur mais aussi l’environnement extra-basket. Même le ballon siglé Wilson laisse sa place au célèbre estampillé Spalding. 

« C’est fou, c’est juste un ballon mais il est simplement différent… »

L’ex-meneur de Connecticut, Shabazz Napier, fait partie des rookies confrontés à ce gouffre et loin de lui l’idée de prendre cette évolution à la légère.

« Je veux juste continuer à m’améliorer dans chaque domaine. » explique t-il à USA Today. « Mais ma plus grosse difficulté est de m’habituer à ce ballon de basket. C’est un de mes plus gros problèmes et c’est cocasse car c’est juste un ballon de basket. Mais c’est différent de celui de l’université. »

Avec 4,3 ballons perdus de moyenne en summer-league, l’ex-Huskie a en effet souffert. S’il a toujours eu un jeu à risques (2,9 ballons perdus lors de son ultime saison NCAA), Napier reste un excellent meneur d’hommes, plutôt sûr balle en main lors des moments chauds. Évidemment, l’été fut l’occasion d’une grosse remise en question pour le double champion NCAA.

« Ce qui est amusant, c’est que je n’avais jamais vraiment touché un ballon NBA jusqu’à mon départ de l’école. » confie t-il. « Je ne voulais pas le faire. C’était comme une superstition, comme si quelque chose de mauvais allait arriver, comme si je devais le mériter. Je n’en avais jamais touché et c’est complètement différent. La balle est en cuir et le plus dur est de m’y habituer. »

Autre signature du Heat, Tyler Johnson confirme les propos du meneur.

« C’est différent, surtout en venant de la fac. Généralement, si le ballon devient humide, il glisse. Ici, le ballon adhère lorsque tes mains transpirent. Il glisse à sa manière. Il faut un moment pour s’habituer à cette sensation. C’est un peu différent mais au bout d’un moment, on finit par l’oublier. »

Très rigoureux, Shabazz Napier s’implique beaucoup à l’entrainement et finira bien par s’habituer à cette nouvelle gonfle. Simplement, il ne s’attendait probablement pas à ce que son plus gros adversaire soit le ballon de basket. Pour d’autres, c’est le cercle. C’est le dur apprentissage de la vie professionnelle.