En retard en défense, statique en attaque, l’Equipe de France n’a pas présenté son meilleur visage face à la Serbie pour finir le tournoi de Pau.
Défaits pour la première fois après trois victoires, les Bleus n’en sont évidemment pas à tirer la sonnette d’alarme.
Au contraire, ce revers va permettre de remettre les joueurs en question. Pour Vincent Collet, les Serbes ont été plus incisifs, tout simplement.
« On savait que cette équipe de Serbie était forte, c’était la dernière équipe à nous avoir battus [lors de l’Euro 2013, ndlr]. Donc c’est une équipe qui nous pose toujours des problèmes et ce soir, ils nous ont dominés en agressivité. On a laissé trop facilement arriver la balle dans la raquette et de l’autre côté, on n’a pas su s’adapter à leur agressivité sur les pick & rolls, où ils sortaient fort. On n’a pas bougé suffisamment le ballon pour les déstabiliser. On a manqué aussi de réussite. On restait sur des performances très consistantes à trois points et aux lancers. Aujourd’hui le 5/21 (à trois points) est pauvre. Mais il y a quand même des points positifs. On a perdu moins la balle (11) et on a aussi davantage de passes décisives (16) que les jours précédents. »
Joffrey Lauvergne : « On a encore une belle marge de progression »
La fatigue a semble-t-il plus pesé dans les jambes françaises. Et Joffrey Lauvergne, en insider serbe, a quelques explications à ce propos.
« Je sais qu’ils ont commencé le 9 juillet, 10 jours avant nous. On a encore une belle marge de progression. On va avoir le retour de Boris qui va nous apporter beaucoup de constance. Ils nous ont battu ce soir et c’est rageant car j’aurais bien aimé gagner ce match mais on sait que le plus important sera de les battre pendant la Coupe du Monde. On va progresser avant de les rejouer. »
Au moment de faire le bilan du tournoi béarnais, Collet a donc révélé qu’il souhaitait conserver Evan Fournier dans l’effectif, la dernière place se jouera entre Charles Kahudi et Edwin Jackson. Kim Tillie est quant à lui dans le groupe de manière temporaire, jusqu’à ce que la situation de Boris Diaw soit éclaircie.
« A Pau, on recherchait une opposition très solide et on a été servi. » poursuit Collet. « On a eu des oppositions différentes qui plus est, ce qui nous a permis de travailler. On sort de ce tournoi un peu fatigué malgré tout, avec les jambes lourdes. On avait moins de rythme aujourd’hui mais c’est normal car on a fait une belle semaine de travail. »