Quand Steve Ballmer s’est mis d’accord avec Shelly Sterling pour acheter les Clippers deux milliards de dollars, tout le monde s’est demandé si l’ancien président de Microsoft n’avait pas surpayé l’équipe.
Lors du procès engagé par Donald Sterling pour prouver que la vente de la franchise n’aurait pas dû avoir lieu sans son accord, les livres de compte fournis par les avocats de Shelly Sterling ont prouvé que c’était bien le cas.
Plus de 12 fois le chiffre d’affaires annuel
Car aucun club, dans l’histoire du sport, n’a été acheté pour plus de six fois son chiffre d’affaires annuel. Or les Clippers vont gagner 164.9 millions de dollars cette année : 62.3 millions grâce aux ventes de places, 25.8 millions grâce au contrat TV local, 24.1 millions en divers revenus et 52.7 millions grâce aux droits TV nationaux. Le prix de vente est donc plus de 12 fois le chiffre d’affaires !
Bank of America, qui s’est occupé de la vente, pensait ainsi avoir des offres comprises entre 1 et 1.3 milliard de dollars, le contexte et la renégociation des droits TV (locaux et nationaux) permettant aux Clippers de prévoir un plus gros chiffre d’affaires dans le futur.
« Aucun de nous ne pensait obtenir deux milliards », a ainsi confié Anwar Zakkour, un expert de Bank of America appelé à témoigner. « Aucun de nous ne pensait attendre 1.8 milliards. C’est dire ».
Les deux autres offres reçues par Shelly Sterling dans son système d’enchères silencieuses s’élevaient ainsi à 1.2 et 1.6 milliards. En proposant deux milliards, Steve Ballmer a donc surpayé par rapport au prix de vente moyen d’un club sportif, évalué à 3.4 fois le chiffre d’affaires annuel.
S’il annule cet accord, Donald Sterling aura ainsi du mal à trouver une offre de cet ordre à nouveau.