Tony Parker : « C’est mon plus beau titre ! »

Autant que Shaquille O’Neal, Robert Parish, Jamaal Wilkes ou encore Horace Grant et Kurt Rambis, Tony Parker fait désormais partie d’une élite composée de 12 joueurs seulement qui ont remporté quatre titres NBA dans l’histoire de la ligue. Juste après avoir reçu le trophée Larry O’Brien et après en avoir profité dans les vestiaires des Spurs à coup de Don Pérignon et de Dos Equis, le meneur tricolore nous a confié ses premières impressions à chaud. Forcément surréalistes !

Tony, tu viens de remporter ton quatrième titre NBA, comment tu te sens ?

« Une quatrième bague, c’est incroyable! Mais c’est surtout dans la manière. L’an passé, on avait perdu et c’était très cruel. Le sport, c’est comme ça : ça peut être aussi cruel que magnifique. Et là, c’est magnifique! D’avoir perdu contre cette équipe l’an passé et là de la retrouver en finale pour la battre, c’est un scénario incroyable. C’est ce que je disais avec Tim et Manu, c’est dur de mettre des mots. Quand tu regardes l’histoire et que tu vois qui a gagné quatre titres, la liste est réduite. Donc, de voir mon nom sur cette liste, c’est incroyable et je suis bien conscient d’avoir une chance énorme. Je profite de chaque instant. »

Après le titre de champion d’Europe, maintenant le titre NBA…

« Cette année est complètement folle. Le titre de champion d’Europe et maintenant, le titre NBA, c’est superbe. J’ai beaucoup tiré sur la machine ces dernières années mais quand on vit de tels moments, ça vaut le coup! On sait qu’en finale, il faut prendre les matchs les uns après les autres et essayer de jouer le meilleur basket possible à chaque fois. C’est ce qu’on a fait, on a joué le basket des Spurs, avec de la grosse défense et un jeu en mouvement en attaque. On a sorti deux énormes matchs à l’extérieur, probablement deux des plus beaux matchs de l’histoire des finales. Ce n’est pas facile d’aller gagner deux fois chez le double champion en titre. Et encore moins de le faire avec la manière, comme on l’a fait. »

Tu gagnes ce titre avec Boris Diaw aussi, ton copain de toujours, l’histoire est belle…

« Je suis content pour lui. Sa tête doit aller dans tous les sens. On a rêvé de jouer en NBA quand on était tous les deux à l’INSEP et d’avoir réussi à gagner le championnat d’Europe et le titre NBA en moins d’une année, c’est incroyable. De mes quatre titres, c’est celui-là que je choisis parce que ça a été le plus dur à obtenir. C’est mon plus beau. Après en avoir gagné trois, ce n’est pas facile du tout de revenir au sommet. Mais si on a attendu longtemps, je ne changerai en rien le scénario. C’est un peu comme avec l’équipe de France. On avait attendu tellement longtemps avant de gagner un titre mais quand on gagne, c’est tellement bon ! »

 Propos recueillis à San Antonio